lire : http://dautresreperes.typepad.com/dautresreperes/2007/11/travail-dcent-c.html
sémaphore
Quel plaisir d'avoir enfin quelqu'un qui réponde. La vraie démocratie commence par là.
Est-ce que les gens comprendront enfin que nous ne pouvons pas nous en sortir si nous ne pratiquons pas cette liberté que nous possédons en France et que nous ne pourrons pas garder éternellement si nous avons peur les uns des autres?
En fait les " riches " ont peur que les " pauvres" leur prennent quelque chose parce qu'ils sentent bien confusément que lorsque l'on parle de partage, cela signifie que beaucoup devront se démunir de quelque chose pour sauver quelqu'un d'autre.
Ils n'ont pas compris qu"en sauvant quelqu'un ils se sauvaient eux-mêmes;
le drame de notre société c'est que nous avons fabriqué une société tellement matérialiste, centrée sur le confort matériel.
Le confort pour soulager la peine des êtres humains est louable et nécessaire mais lorsque l'on construit des robots on supprime également du travail pour d’autres.
En fait tout est conçu par une minorité pour satisfaire les besoins de cette même minorité.
Il faut repenser dans la globalité:
Il y a six milliards d'êtres humains qui habitent la planète très petite qui s'appelle " La Terre ".
Si on partage la monnaie qui circule sur cette planète, chaque être humain peut vivre décemment, pas richement mais dignement.
Ce qui signifie que cette monnaie, moyen d'échanges pour le commerce est mal distribuée et que les règles du jeu sont définies par un groupe de personnes.
Cette monnaie n'est pas fabriquée par l'opération du saint-esprit que je sache.
De tous temps des individus ont accaparé le pouvoir et accaparé la capacité de s'approprier ces moyens d'échange.
comment expliquer que de puis la nuit des temps , des rois ,des empereurs , des chefs , aient pu construire des châteaux , avec des décorations somptueuses , dans un luxe effréné e dément et contraindre les peuples à vivre dans la misère?
Et malheureusement, d'autre part, des hommes se sont emparés souvent des bonnes idées pour soumettre les peuples et les réduire en esclavage
ne pas oublier que la révolution en Russie a coûté 80 millions de morts depuis 1917 et 4000 goulags! Quel socialisme ?!?!?!?!?!
Nous devons fonder un mouvement socialiste, humaniste, écologiste
mouvement qui doit s'approprier la culture humanitaire en lisant tous ceux qui contribuent à dénoncer ces systèmes et ils sont nombreux mais ce n'est pas le ¨PS actuel qui réalisera cela.
personnellement je les appelle des ¨PSistes mais pas des socialistes.
C’est chacun de nous qui doit faire sa révolution, réfléchir et choisir entre la guerre et la paix.
bien sûr que cela dérange mais il faut savoir si nous voulons avoir le droit de porter le nom " d'être humains " ou si nous voulons continuer à nous comporter comme des animaux primaires , sans conscience et sans bonté.
C’est en développant des qualités positives, telles que la bonté, la justice, la réflexion, a non violence, que nous pourrons être le moteur d'un véritable socialisme à visage humain.
C’est toute une culture qu'il faut promouvoir à la base
Nous devons émettre les principes suivants :
1) chaque être humain doit donc avoir un statut social qui lui permette de vivre décemment.
2) chaque être humain doit donc avoir un travail qui lui permette d'atteindre ce but
Ce qui pose les questions suivantes :
a) le sens du travail ?
b) conditions du travail ?
c) conséquences sur l’humain, les animaux, la nature entière.
d) réfléchir et peut-être changer certaine de nos idées :
par exemple sur le notion de féminisme ?
e) retrouver des valeurs fondamentales que sont celles de l'éducation .on a tellement méprisé le rôle de la mère , alors que celle-ci est à la fois : nourrice , éducatrice , infirmière , institutrice; etc......... ......... ......... .........
on paye des chômeurs sans travail , mais si on rémunérait des mères de famille pendant quelques année , tout en leur permettant de suivre une formation , afin de ne pas les laisser démunies lorsqu'elles doivent reprendre une activité , on y gagnerait en considération et surtout les enfants , les jeunes y retrouveraient un équilibre psychique et moral . Le socialisme doit devenir une culture de base (on pourrait peut-être lui donner un autre nom ?)
Le socialisme doit devenir une culture de base
J'ai proposé plusieurs fois de créer une université populaire pour accéder à cette culture
Ce n'est pas parce qu'une minorité du PS organise quelques forums que cela changera quelque chose
Les citoyens doivent se réapproprier le droit de réfléchir de se cultiver. Il faudrait une bibliothèque spécialisée qui nous permette de nous procurer tous les livres nécessaires à cette réflexion car beaucoup d'auteurs ont le courage de dire beaucoup de vérités mais hélas très peu de citoyens y ont accès
Et personne surtout n'en parle , surtout pas au PS !
Le PS est élitiste.
chercher sur le net :
La Trilatérale
Mondialisation
AGCS
Il faut décrypter le système dans lequel nous sommes englués
nous devons construire un socialisme du 21ème siècle pour les siècles à venir
ce qui veut dire que nous devons faire ce travail de réflexion constamment car chaque enfant qui naît remet le monde en question ;
Les choses ne sont jamais acquises définitivement et dans le monde , il y a toujours un rapport de force entre ceux qui veulent dominer et gouverner et ceux qui ne veulent pas être des esclaves;
je continuerai au hasard de mes lectures de citer quelques passages et les indications nécessaires sur les auteurs
chacun est donc libre
c'est ma façon à moi de participer à ce mouvement
Merci de m'avoir répondu car ce n'est pas pour moi que je manifeste mes idées mais je pense aux jeunes générations qui auront beaucoup de mal à se sortir de ce chaos
à bientôt
christiane bernardi
Merci pour ta réponse
Il faut chercher sur net : voir (wikipedia)La Trilatérale.
Mondialisation
AGCS
C'est important car on voit dans quel système nous sommes impliqués sur le plan mondial
Alors comment s'en sortir ce ne sont pas des " Hollande " avec ses forums aux quatre coins de la France qui changeront quelque chose
il faut que les citoyens de la bas se réapproprient une culture et une connaissance grâce à tous les auteurs qui dénoncent les systèmes qui fait qu'une minorité de personnages mettent en coupe réglée la planète entière et ses habitants
il faut absolument faire passer ce message et que cette association soit connue le plus largement possible .
lundi 3 décembre 2007
Quel avenir?...par Christiane Bernardi
Je suis déçue...par Christiane Bernardi
Lu sur DA30
Bonjour,
a) la ville contre la vie chère : que peuvent faire des élus ?
Rien, sinon les choses auraient changé depuis longtemps; c'est tout de même sous la gauche que les restos du coeur sont apparus et depuis les choses ne font qu'empirer ; je ne crois plus du tout dans les belles paroles des uns et des autres . On fait du vent.
b) la démocratie participative ? Mais de quoi parlez- vous ?
On ne sait rien de ce que pensent les uns et les autres, c'est le grand silence personne ne répond à personne, il ne se dit que des choses qui n'ont aucun sens, c'est du verbiage.
Je suis très déçue car je croyais que quelque chose allait s'amorcer.
Une véritable réflexion entre les citoyens de désirs d’avenir.
RIEN RIEN RIEN
tout est bluff bluff bluff . Ce n'est pas avec des citoyens muets que Mme Royale pourra réussir quelquechose et tôt ou tard la baudruche finira par éclater.
La baudruche est vide .
c) développement durable : pour qui ? Pour les riches.
Les pauvres resteront toujours pauvres , et devront se contenter de l'aumône des riches . le PS lui-même est devenu le secours socialiste
Mr Rocard qui a créé le RMI , est très heureux et content de lui.
Peut-on vivre avec le RMI?
Je vais quitter désirs d’avenir car je suis extrêmement déçue.
Je me suis inscrite au PS mais il n'y a jamais de débats proches des gens
ce n'est pas en faisant de débats à Paris ou pétaouchnoc que les choses changeront
j'habite un village je n'ai pas les moyens de me déplacer.
faites attention car le PS joue un jeu dangereux .trop de gens sont déçus la réalité est là et les 7millions et plus de Français qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté (ce n'est pas moi qui le dit) vivent eux la " vraie réalité "
quand je discute avec les gens d'en bas , beaucoup ont le sentiment qu'on les prend pour des imbéciles ( certains disent , des cons )
quand on pense que des militants du PS ont critiqué les adhésions à 20 euros cela en dit long sur la mentalité socialiste actuelle.
on aurait dû au contraire tout faire pour que les citoyens les plus pauvres puissent participer et développer une véritable culture du socialisme mais le PS n'est tout simplement qu'une machine à fabriquer des élus . Tant mieux pour ceux qui sont élus et il faut reconnaître que la majorité des élus font un bon travail. Mais ils font tout de même partie des "riches " leur situation est assise,
cela ne suffit pas pour dire et affirmer que le socialisme actuel est véritablement du "socialisme "
socialisme qui reste à créer finalement , authentique , honnête , humain , culturel .
C’est la dernière fois que j'envoie un message à désirs d’avenir
bonne lecture
christiane bernardi
quand je vous dis que le PS est un club de " riches "
dommage car j'avais eu un peu d’espoir.
Journal intime des affaires en cours (Philippe Harel, Denis Robert, 1997)-La dépénalisation du droit des affaires est INACCEPTABLE§
Un film à voir ou à revoir de toute urgence "Journal intime des affaires en cours" en ligne sur dailymotion visible plus bas.
La dépénalisation du droit des affaires est inacceptable !
Les financiers et les politiques seraient-ils au-dessus des lois?
C'est contraire à l'équité devant la loi en démocratie!
Alors que ce sont des criminels envers la société dans son ensemble, ils doivent pouvoir se retrouver en prison comme tout citoyen qui enfreind la loi, pourquoi y échaperaient-ils ?
Leurs crimes génèrent d’autres crimes perpétrés par ceux qu’ils nomment la racaille avec mépris et dont ils sont responsables eux qui se croient intouchables.
Ils sont à la racine du mal qui gangrène la société.
sémaphore
Michel LIEBGOTT, député de la moselle et maire de Fameck :
« je suis convaincu de l’impuissance du politique face à ces groupes économiques … Je constate qu’on ne décide quasiment de plus rien et que tout nous est imposé du sommet et que ces décisions viennent d’ailleurs…. Aujourd’hui c’est l’économie qui domine, le politique ne sert plus à grand-chose, il colmate, il bouche les trous, il fait du soupoudrage, en tout cas il n’est plus celui qui conçoit la société de demain »
Journal intime des affaires en cours (Philippe Harel, Denis Robert, 1997).
Apres avoir écrit "Pendant les affaires, les affaires continuent", Denis Robert, journaliste à "Libération" pendant douze ans, récidive, mais cette fois avec un film réalisé avec Philippe Harel qui est un prolongement de son livre. Sujet: les affaires et les gens qui s'en occupent, patrons, grands et petits, juges, avocats, hommes politiques et faux facturiers.
Denis Robert
l’essai « Pendant les affaires, les affaires continuent » le fera connaître du grand public en 1996.
Cette même année, Denis Robert réunit sept grands magistrats anti-corruption pour lancer l’Appel de Genève pour la création d’un espace judiciaire européen afin de lutter plus efficacement contre le crime financier. Cet appel fait l’objet d’un livre « La justice ou le chaos », paru la même année. Suivront une dizaine de romans et autant d’essais, dont ses enquêtes récentes sur la multinationale de la finance Clearstream, société avec qui il est en procès depuis 2001.
Parallèlement à ces livres, Denis Robert a réalisé ou co-réalisé cinq documentaires pour le cinéma avec le cinéaste Philippe Harel, « Journal intime des affaires en cours » (1998), pour la télévision ensuite : « Le cahier » (1999), « Les dissimulateurs » (2001), « Histoire clandestine » (2002), « L’affaire Clearstream racontée à un ouvrier de chez Daewoo » (2003).
http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/article.php?id_article=228&id_rubrique=98
samedi 1 décembre 2007
Des majorettes dans l'espace
Des majorettes dans l’espace (1996) de David Fourier,
Un court-métrage...je ne veux rien déflorer - Mais dire quand même :Non! Ce n'est pas pornographique ; malgré cette femme nue en arrêt sur image(je n'aurais pas choisi ce photogramme,personnellement,ni celui de l'homme nu qui peut violenter la pudeur - le réalisateur avait-il dans son cahier des charges cette injonction? - moi j'aurai choisi un photogramme sur l'espace...)
sémaphore
Sid'amour à mort...
Sida
source : http://mybabou.cowblog.fr/52.html
( En 1987 )
Le sida est une drôle de chose. C'est comme Sodome et Gomorrhe...ça arrange la bondieuserie, les moralistes, les exicités et tous les charlatans qui vont vivre de ça...
( En 1988 )
Pour le sida, les mots ne sont pas suffisants. Il faut qu'ils soient dits par l'image et par la voix. J'aimerais m'attaquer avant tout à l'information. Entrer dans les facs, entrer dans les écoles, dans les prisons... Peut-être faut-il faire des dessins animés pour les gosses, des clips? Il faut que j'y aille. S'il le faut, j'irai chanter dans les hôpitaux, dans les prisons.
( En 1990 )
Dans cette maladie, je revois les mêmes maigreurs que ceux qui sortaient des camps de concentration.
( En 1992 )
A force d'être frileux, ce sera l'hécatombe. Ces morts, ce sont les notres. Il ne faut pas cesser d'espèrer. Il faut rester ensemble, les yeux ouverts. J'avais dit au public : " Ma plus belle histoire d'amour c'est vous " Et voilà que surgissait une maladie qui arrivait par l'amour... Comment ne pas me sentir concernée?
( En 1993 )
Dans les hôpitaux, j'ai vu des malades solitaires qui appréhendaient de prévenir leur famille. J'ai vu des pères découvrir en même temps l'homosexualité et le sida de leur fils, et commencer par mal l'accepter. J'ai vu des hommes et des femmes mourir en colère. J'ai vu des jeunes gens culpabilisés par cette maladie du siècle, convaincus que le sida était la punition de Dieu. Je les ai vus partir sans une plainte, dans une grande dignité, soutenus par des infirmières admirables. Je les ai vus partir et je ne pourrai jamais les oublier.
Je ne vais pas dans les prisons d'hommes et de femmes uniquement pour chanter. J'y chante ( je l'ai réclamé et obtenu ) parce que je veux ensuite communiquer avec celles et ceux qui sont enfermés. J'entre dans les prisons accompagnée d'un médecin qui parle du sida. Je m'installe avec un piano dans un couloir, un parloir, où je peux. Je chante, et après nous parlons. Mon combat, c'est le sida. Et, sur ce terrain, je suis une voleuse. Il faut prendre et donner. Comment chanter l'amour et la vie en cette époque terrifiante sans parler du sida et de la mort ?
Barbara
Les entretiens de l'écluse, H. Cixous : de l'écriture de Barbara
Le Hall la Chanson vous présente
LES ENTRETIENS DE L'ECLUSE
Hélène Cixous, interviewée par Isabelle Dhordain et Serge Hureau
http://www.lehall.com/evenement/barbara_ecluse_page_01.html
Une série d'interviews inédites réalisées par Isabelle Dhordain (France Inter) et Serge Hureau, à l'Ecluse,
les 22 et 23 novembre 2007, dans le lieu même de ses débuts avec :
* Marc Chevalier (comédien, chanteur, co-fondateur de l'Ecluse) : Séquences 04, 05 et 06
* Hélène Cixous (auteure, essayiste, dramaturge, philosophe) : Séquences 07 et 08
* Didier Varrod (journaliste, producteur) et Jean-Yves Billet ( respo. collection Universal) : Séquences 09, 10 et 11
* Maren Sell (éditrice) : Séquences 12 et 13
* Bernard Merle (Association "Les Amis de Barbara") et Didier Millot (Association Barbara Perlimpinpin) : Séquences 01, 02 et 03
Gender et féminisme
Gender et féminisme
source : http://www.ditl.info/arttest/art24161.php
A l’époque où est apparue la notion de gender en critique littéraire, le féminisme s’imposait de plus en plus à l’Europe de l’ouest et à l’Amérique du Nord. Dans les théories qui en découlent, une terminologie plus précise du féminisme a permis de mettre en relation les termes anglais de female, feminine, women, woman, et feminist litterature. C’est à partir de ces nouveaux concepts que le féminisme s’est approprié le terme gender s’opposant à celui de sexe, et qui distingue les oppositions biologiques entre mâle et femelle et les particularités de gender, qui elles-mêmes, distinguent d’un point de vue socio-culturel «masculinité» et
féminité.
Les féministes ont mis en évidence la notion de différence entre les hommes et les femmes, mais aussi entre les femmes elles-mêmes ; il s’agit cependant de différences politiques, culturelles et historiques plutôt que biologiques ; différences en matière de langage, d’expérience, et également en terme d’oppression des femmes par les hommes. Dans les années soixante-dix, avec Nancy Chodorow, comme pour le gender, la notion de différence se comprend aussi en terme de psychologie.
Le concept de gender définit la féminité uniquement lorsque celle-ci n’est pas évoquée ou invisible : il évoque toujours la féminité en rapport avec la masculinité mettant en relief le fait que la nature sexuelle de la femme, mais aussi de l’homme , n’est pas seulement naturelle mais aussi culturelle.
Plus récemment, gender s’écarte quelque peu des théories féministes et apparaît d’un point de vue sémiotique comme produisant simplement des différences sexuelles (Butler). Mais actuellement, les études féministes s’appuient sur la notion de gender pris dans un contexte culturel donné, afin de préciser la notion de féminité. En effet, depuis longtemps pour les féministes, l’identité féminine n’existait que par rapport à l’identité masculine ; pourtant il s’agirait d’une identité elle-même constituée d’identités multiples et contradictoires. D’elles découlent des identités de gender. Ainsi, dans la perspective du concept de gender, l’identité est définie en tant que rôle : les faits de caractère de l’individu ne sont pas des qualités autonomes mais des fonctions en relation avec une culture et une histoire données.
Gender et littérature féministe
La notion de littérature féministe est apparue avec l’émergence de la seconde vague de féministes dans les années soixante. Il s’agit alors d’une nouvelle littérature née ave la critique féministe et les études sur les écritures de femmes.
La littérature féministe repose elle-même sur le gender dans son double rapport au sexe et à sa charge sociale et culturelle. Elle associe la féminité à une implication, voire à un rôle social et politique de la femme dans la société.
Dans les théories féministes anglophones, un débat entre constructivisme et essentialisme a également permis par la suite de faire des écrivains femmes un groupe puis des sous-groupes à part entière, et d’affirmer l’existence d’une identité féminine spécifique. D’ailleurs, pour certaines théories critiques, on peut distinguer, d’un point de vue terminologique, trois appellations qui catégorisent la place des femmes dans la littérature, ainsi que leur évolution : au départ était une littérature «féminine» qui s’appuie sur les schémas narratifs et les thèmes de la tradition des écrivains masculins ; puis arrive la littérature «féministe» qui tend à contester ces schémas et revendique son droit à l’autonomie ; enfin la littérature dite «de femme» qui impose et revendique sa propre identité du gender.
La question de littérature féministe a été très débattue dans les pays anglophones dans lesquels ont été créées des études sur les femmes dans les universités. Par contre, dans les autres pays tels que la France, cette littérature a été quelque peu mise de côté, la distinction entre féminine, féminisme et femme étant plutôt floue et peu étudiée. Par conséquent, on observe que le terme gender est lui aussi très peu employé pour parler des littératures européennes, mais beaucoup plus fréquent pour parler des littératures francophones non européennes comme la littérature québécoise.
Il est d’ailleurs évident qu’en France, la différence entre sexe et gender est beaucoup moins marquée que dans les pays anglophones ; ainsi pour parler des spécificités de la littérature féminine, on emploie plutôt des termes tels que parole de femmes ou écriture au féminin.
Gender et écriture
Grâce aux études féministes, les écritures de femmes deviennent une catégorie à analyser. C’est ainsi que l’on a pu concevoir une imagination féminine spécifique, d’où une écriture féminine différente d’une écriture masculine, et qui apporterait de nouveaux éléments aux différences biologiques entre les sexes. Apparaît alors la gynocritique, terme créé par Elaine Showalter : il s’agit d’une critique étudiant les femmes comme écrivains mais aussi les thèmes, les époques, les genres et les structures inclus dans leurs récits. Elle servira à poser les règles d’une tradition littéraire féministe. Dans cette critique, les poststructuralistes féministes ramènent sur le devant de la scène l’écriture féminine comme sujet d’étude et de discours à part entière. D’où la notion de discours qui définit chez les féministes, la relation entre le langage et réalité sociale. Il apparaît pour les féministes que le discours des écrivains, essentiellement masculin, relève d’un patriarcat qui pèse sur la liberté d’écriture des femmes. Toutes les théories féministes, notamment les théories allemandes, se sont beaucoup basées sur la notion de gender pour insister sur le fait que l’écriture féminine est bien le résultat de l’alliance des particularités sexuelles féminines et du contexte socio-culturel dans lequel elles évoluent. Il en va de même avec les théories féministes italiennes qui insistent plus sur le concept de différence sociale.
Corps et écriture
Chez les féministes, le corps a deux définitions : il s’agit à la fois du corps de la femme comme source de son oppression, et également du pouvoir de la femme (corps reproducteur). A partir des années quatre-vingt, les théories des poststructuralismes (Foucault), et des phénomologistes (Merleau-Ponty), inscrivent majoritairement le corps dans un contexte social. Dès lors, les féministes ont tenté d’intégrer à la notion de corps des scpécificités féminines corporelles, en tentant d’échapper à la catégorisation systématique de l’essentialisme. La notion de gender représente alors l’association entre corps et écriture.
Le corps n’est donc plus un simple système organique mais, défini en terme de gender, il constitue le siège des idées et des pensées (cf. Foucault). C’est ainsi que les féministes se sont approprié ces théories postmodernes afin de démontrer que le corps devient la source de l’écriture féminine. Ce qui implique également que le corps (contrairement à l’essentialisme) est différent selon les cultures et l’évolution historique.
Le concept d’écriture féminine, évoqué pour la première fois dans les écrits de Hélène Cixous, est donc significatif de la relation du corps avec le gender : le corps est ici considéré comme un espace qui accueille du discours ; les femmes écrivent avec leur corps. Il en va de même dans les théories françaises avec Luce Irigaray, à l’origine du «parler femme», qui montrera que les différences entre homme et femme s’inscrivent dans une perspective symbolique puisque le corps devient un espace de discours. Julia Kristeva a poussé plus loin l’analyse en montrant que le langage employé par les femmes écrivains viendrait directement du corps. Ces théories ont cependant été mises à mal par celles du néo-essentialisme.
Gender et différences entre les sexes
La différence sexuelle est réévaluée par les féministes des années soixante qui ont défini une socialisation à l’intérieur des rôles des sexes. Ces théories convergent majoritairement vers le fait que les hommes et les femmes ont des psychologies qui diffèrent de par leur expérience et leur conditionnement social. Pour certains dont Ellen Moers, ces différences se vérifient au sein de la littérature, notamment dans le vocabulaire, la syntaxe, les genres, les styles. C’est ainsi que Showalter montrera, comme nous l’avons vu, l’existence d’une tradition littéraire féminine basée sur les différences sexuelles.
Dans les années 1990, apparaît la queer theory qui étudie les formations homosexuelles d’un point de vue social et culturel. Cette théorie comprend aussi bien l’homosexualité féminine que l’homosexualité masculine. La queer theory a donc été créée en partie afin d’affirmer les identités homosexuelles comme identités de gender, jusque-là représentées uniquement chez les hétérosexuels. Cependant, cette revendication de devenir une identité de gender fut assez critiquée, notamment par Catherine Grant, qui affirme que les adeptes de la queer theory prônent en fin de compte la destruction des catégories traditionnelles de sexe et de gender.
Paradoxalement, la queer theory conteste donc le gender puisqu’elle préconise l’autonomie de la sexualité indépendamment des questions de gender, rejetant ainsi les affirmations d’un lesbianisme féministe qui affirme quant à lui une sexualité découlant directement de l’identité de gender.
Gender et types sexuels
Les écrivains du lesbianisme des années 1970, dont Charlotte Bunch, ont évoqué le fait que l’hétérosexualité n’est pourtant pas un comportement «naturel» mais bien un comportement social qui a pour source l’oppression des femmes par les hommes.
Mais cette conception a vite trouvé ses limites. La possible diminution de l’hétérosexualité féminine aboutirait, selon certains théoriciens, à la disparition de la notion de gender acquise par l’enfant. Au sujet de l’homosexualité, le féminisme lesbien suppose que les femmes (surtout les écrivaines) s’identifient entre elles et prennent modèle les unes sur les autres.
Chaque femme devient alors pour les autres un support politique, sexuel et économique. Le lesbianisme vu sous cet angle relève bien du gender puisqu’il implique à la fois une préférence sexuelle et un choix politique en réponse à la domination patriarcale. D’autres types sexuels ont revendiqué leur autonomie en tant que genders. La bisexualité notamment qui, d’après les théories de Darwin, est un concept biologique dans lequel sont présents à la fois les caractéristiques plutôt culturellement que biologiquement acquises. En cela, l’androgynie s’oppose à l’hermaphrodite qui ne peut être conçu comme gender puisqu’il s’agit d’un état naturel. Cette conception vise alors à démontrer qu’il n’existe pas seulement deux sexes distincts, mais bien plusieurs genders.
Enfin, la transsexualité a beaucoup interpellé les postmodernes et les queer theorists pour lesquels il s’agit d’un comportement qui remettrait en cause les concepts de la sexualité et du gender. Il s’agirait alors simplement de ce qu’on pourrait appeler une transgression du gender. Céline Gourdin.
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