Texte fondateur présenté à Tours au colloque
"Utopies féministes et expérimentations
sociales urbaines" en mars 2006.
Ce texte a également été publié dans
Lesbia Magazine de juin 2006.
source : http://www.repairedejubilation.org/Textetour.html
Repaire de jubilation
VIEILLIR ENSEMBLE AUTREMENT
Nous faisons le pari que la force que nous avons eue de nous affirmer jusqu'à présent nous aidera encore à résister et à faire naître des repaires de jubilation.
Pourquoi une telle terminologie ?
Tout simplement parce que jubilation veut dire retraite en espagnol et que les repaires sont des refuges pour les chattes sauvages que nous sommes.
Donc une alternative à la maison de retraite ?
Notre désir est de créer un lieu où chacune puisse continuer à inventer sa vie le plus longtemps possible grâce à la solidarité entre lesbiennes féministes, dans le respect de nos choix et de notre identité.
Nous ne voulons donc pas, dans des maisons de retraite, nous retrancher du monde. La retraite : c'est se retirer. Nous voulons le contraire : être encore présentes et actrices dans ce monde.
Dans ce lieu, nous ne voulons pas privilégier la richesse matérielle mais celle de nos relations. Ainsi, nous voulons qu'il existe des espaces collectifs pour tisser au quotidien notre solidarité : salle de bien-être, bibliothèque, cuisine, salon de musique, laverie,véhicule…
Le collectif sera conçu comme un choix et non comme une contrainte.
Le choix de salles modulables permettra de profiter pleinement des lieux en fonction des activités qui s'ouvriront à toutes, résidentes ou non : - projections vidéo, débats, expositions…, - cours de langue, danse, peinture, musique…, - jeux de société - repas de quartier - yoga, massage…
Les lieux privés seront de taille identique afin que nous partagions l'espace de façon égalitaire. Des appartements pourront être prévus pour celles qui vivent ensemble.
Afin de bénéficier d'un confort plus grand, de réduire les coûts de fonctionnement et de préserver l'environnement, la construction bio-climatique sera conçue avec des matériaux écologiques intégrant les technologies nouvelles : chauffage solaire, récupération de l'eau de pluie… Pour participer à cette conception, nous faisons appel aux architectes, urbanistes et à toutes celles qui travaillent et réfléchissent à la création d'espaces féministes.
Pour préserver la richesse de nos échanges, entre nous et avec le monde, nous désirons instaurer une ouverture intergénérationnelle, qui se concrétisera en réservant une partie des lieux à des lesbiennes qui, pour d'autres raisons que l'âge, désirent résister à l'enfermement. Nous voulons élargir le champ du valide et questionner les normes liées à l'invalidation.
De plus, un espace sera réservé à des "passagères" qui ne voudront pas résider à temps plein. Cela permettra à des femmes qui veulent vivre à un rythme plus respectueux de nos personnes d'effectuer des séjours temporaires. En même temps, elles créeront une dynamique en alimentant le lieu de leur énergie renouvelée.
Nous réfléchissons à la façon de ne pas exclure celles qui voudraient participer au projet sans avoir de capitaux financiers. C'est pourquoi, en fonction des participantes, soit nos capitaux seront suffisants, soit nous serons amenées à faire appel à tout autre financement. Sachant que nous tenons au principe de l'autogestion et au pouvoir de nous organiser librement dans ce lieu.
Ce projet est porté par un petit groupe. Il nous importe maintenant de travailler collectivement à sa réalisation et nous attendons celles qui ont envie qu'un tel projet, utopie d'aujourd'hui, soit la réalité de demain.
contacts : http://www.repairedejubilation.org/contact.html
dimanche 3 août 2008
Repaire de jubilation VIEILLIR ENSEMBLE AUTREMENT
samedi 2 août 2008
Tomber des nues, ZEBDA
Je suis venu, mais je suis pas venu tu penses
M'entendre dire "sois le bienvenu"
Mais l'estomac qui a besoin d'essence
Dit "qu'est-ce qu'il y a aujourd'hui au menu?"
Pas les pieds nus mais la tête dans les nuages
Le cœur au chaud et sans faire semblant
Y avait pas de quoi en faire un fromage
Au pays du Mont-Blanc
{Refrain: 2x}
Sans bruit, sandwichs sans rire et sans dîner
Sans faute, sans doute et même sans l'idée
Qu'on est jamais invité quand on est
Sans thune, sandales ou même sans papiers.
Je suis venu, mais je suis pas venu tu penses
Pour le soleil ou le bord de la mer
Parce que bronzé je l'étais de naissance
Et puis je ne connaissais pas l'hiver
J'avais les pieds nus, la tête dans les nuages
Le cœur au chaud, et je faisais semblant
D'être celui qui était de passage
Au pays du Mont-Blanc.
{Refrain: 2x}
Je suis venu et j'ai caressé des vignes
Et comment dire ? J'attendais le raisin
Mais de ces fruits, je n'ai vu que les lignes
Paraît qu'ici on ne boit que du vin.
Je suis venu et je ne savais pas encore
Qu'ici on avait peur de ses voisins
Et de toutes les maisons, je n'ai vu que des stores
Qui m'ont jamais dit "allez viens"
Je suis venu c'était pas au clair de la lune
M'entendre dire: "Va chercher ton or"
Non ! J'étais pas venu pour faire fortune
A l'aventure, habillé en peau de castor
Mon visage est une page qu'on n'arrache pas
Je sais que je serai surtout pas
{Refrain: 2x}
Je suis venu, mais je suis pas venu tu penses
M'entendre dire "sois le bienvenu"
Mais l'estomac qui a besoin d'essence
Dit "qu'est-ce qu'il y a aujourd'hui au menu"
J'suis venu mais je le dis avec quel air
Qu'on me reçut à reculons
On peut pas dire, on peut pas dire cher Léon
Que ce soit sur un air d'accordéon.
Mon visage est une page qu'on n'arrache pas
Je sais que je serai surtout pas
{au Refrain, 2x}
vendredi 1 août 2008
AGISSSEMENT DE LA STASI EN FRANCE : L'EXTASE
On nous a pendant un temps bassiné sur les agissements de la stasi en RDA à travers un film intéressant.
Cette façon de ne voir le mal que chez les autres est profondément touchante et témoigne d'une grande humilité égocentrée... Pendant ce temps, on ne regarde pas ce qui se passe chez nous. A toujours voir la paille dans le regard du voisin, on finit par ne plus apercevoir la poutre dans notre champ de vision. Et l'apartheid politique, migratoire, artistique... de se mettre insidieusement en place... Ici même.
Et nos belles libertés en miettes d'étouffer un peu plus avec.
Ami entends-tu le vol noir des corbeaux dans la plaine?
Un article de l'Huma sur l'état de la démocratie dans ce pays.
Ohé matelots, ouvriers, paysans, créateurs et intellos, toujours Motivés? C'est l'alarme.
Calamity Jack
Intimidation policière contre des défenseurs de sans-papiers
Répression . Une manifestation samedi devant le centre de rétention du Mesnil-Amelot n’a pas eu lieu : 18 militants, dont les organisateurs, ont été interpellés avant même de pouvoir s’y rendre.
Samedi, porte de La Chapelle (Paris 18e). Dix-huit militants sont interpellés vers 15 h 30 pour « contrôle d’identité » alors qu’ils attendaient à ce point de rendez-vous, avant de se rendre à une manifestation devant le centre de rétention administratif (CRA) du Mesnil-Amelot. Emmenés au commissariat de Clignancourt, ils seront libérés à 18 h 30. La manifestation au CRA était autorisée par la préfecture de Seine-et-Marne de 16 heures à… 19 heures. Elle n’a donc pas eu lieu.
Dix fourgons de police et un bus
Pour faciliter le transport vers le CRA du Mesnil-Amelot, très isolé, l’association SôS-Soutien aux sans-papiers, organisatrice de la manifestation, avait donné rendez-vous à la porte de La Chapelle une demi-heure avant l’heure de départ. À ce moment, une vingtaine de militants sont présents, « accompagnés » de policiers en civil. Soudain, une dizaine de fourgons de police, suivis d’un bus, arrivent de tous les côtés, encerclant les militants qui patientaient auprès de leurs véhicules. Dix personnes sont immédiatement interpellées. D’autres s’éloignent un peu sur le trottoir. Les voitures sont perquisitionnées de fond en comble. Les militants fouillés au corps, avant d’être embarqués dans le bus. À commencer par Rodolphe Nettier, président de SôS-Soutien aux sans-papiers. Seule explication donnée sur place : « opération de police ».
Vient le tour des militants qui observaient la scène d’un peu plus loin : huit nouveaux interpellés. Parmi eux, Henri Braun, avocat de l’association et membre du comité central de la Ligue des droits de l’homme (LDH). « C’était parfaitement illégal », nous confie-t-il, en précisant : « Soit il y a un trouble à l’ordre public caractérisé, ce qui n’était évidemment pas le cas. Soit c’est un contrôle d’identité, mais, ici, tout le monde avait ses papiers, sauf Rodolphe. Nous n’aurions donc pas dû être arrêtés. » La police en profite d’ailleurs pour contrôler et fouiller trois jeunes Noirs assis près de la bouche de métro. Les fouilles corporelles sont, elles aussi, jugées illégales par Henri Braun. « Ils ont fouillé nos poches, ce qui s’assimile à une perquisition. Sans autorisation. » Au commissariat, la pression continue : « On nous a fait retirer nos lacets comme si on allait être mis en garde à vue, raconte Rodolphe Nettier. Mais nous ne nous sommes pas laissé impressionner. » Devant le commissariat, une trentaine de personnes réclamaient la libération de leurs camarades. Une libération qui aura lieu une demi-heure avant l’expiration de l’autorisation de manifester.
atteinte à la liberté d’expression
Comme l’explique Henri Braun, le motif de vérification d’identité est évidemment aberrant dans ces conditions. « C’est une façon d’interdire la manifestation sans le dire. Il y a une atteinte évidente à la liberté d’expression. » Pour l’avocat, ce durcissement de la répression est tout à fait lié avec celui qui s’exerce contre les sans-papiers. Il n’hésite pas à lâcher le mot de « politique raciste » : « On traque les sans-papiers car on ne veut pas de leurs traces dans le visage de la France de demain. Du coup, tous ceux qui sont en contact avec des sans-papiers voient leurs libertés restreintes. »
Le bilan pour SOS-Soutien aux sans-papiers n’est finalement pas si négatif : « En voulant nous empêcher d’accéder aux centres de rétention, ils nous offrent un objectif », déclare Rodolphe Nettier.
Samedi prochain, ils appellent donc de nouveau à manifester au Mesnil-Amelot. « On ne se laissera pas intimider », conclut-il.
Christophe Payet
jeudi 17 juillet 2008
La révolte - Alejandra Pizarnik - L'appel pour le livre [pétition]
Un regard jeté du cloaque
peut être une vision du monde
la révolte consiste à regarder la rose
à s'en pulvériser les yeux
Alejandra Pizarnik, Oeuvre poétique
source : marque page Acte sud
à l'occasion de la fête des libraires
un livre une rose
Le prix du livre est unique!
La loi Lang a 25 ans (c'était en 2006..)
Et aujourd'hui que veut-il faire ce gouvernement qui n'a qu'une seule idée en tête, celle de détruire toutes les lois visant l'équité sociale et culturelle?!...
Évidement la loi Lang ça fait désordre dans leur volonté manifeste d'ériger la loi de la jungle comme unique principe!
Le danger c'est la menace faite à la diversité des ouvrages proposés.
Nombre de maisons d'éditions ont fermé.
Les librairies plient boutique.
L'inflation touche également le prix des livres, mais surtout si le pouvoir d'achat baisse quelle sera-t-elle alors la part du budget attribuée à leur acquisition?
Reste les bouquinistes, les médiathèques et le partage en ligne...bien que rien ne remplace un livre, un vrai, avec son odeur de papier, avec sa présence sous vos doigts et horreur pour les puristes où l'on peut mettre des petites étoiles de couleur, souligner suivant l'humeur, suivant la correspondance à un écho intérieur, voire annoter et poser des p'tits bouts de papier partout!
S'il importe de trouver une solution concernant le marché du livre visant à soutenir les petites maisons d'éditions et les librairies indépendantes, je doute fort que les mesures avancées par les membres de l'Union Mercantile et Profiteuse y songent une seconde!
Ainsi sont-ils prêts à nous faire croire que par soucis d'écologie il faille casser le marché du livre, bien voyons!
Supprimons les maisons d'éditions en commençant par celles qui n'ont pas voix au chapitre soit une écologie sectaire et pernicieuse, visant les contestataires, la mauvaise graine...
sémaphore
p.s. : Nous sommes aussi en droit de nous demander si la loi Lang n'a pas fait le jeu des grandes sociétés telles la fnac ou virgin au détriment des structures à dimension plus humaine?...
Alors peut-être nécessite-t-elle d'être réétudiée mais pour en renforcer ses principes fondamentaux.
Téléchargez l’appel pour le livre
appel-pour-le-livre
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pour-le-livre_le-dossier1
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mardi 15 juillet 2008
Eloge des Oiseaux Giacomo LEOPARDI
image sonore/les aériens.wav
Enfin, comme Anacréon, qui désirait se changer en miroir pour être sans cesse contemplé par celle qu’il aimait, ou en tunique pour la vêtir, en baume pour oindre son corps, en eau pour la baigner, en bandelette pour être serré sur son sein, en perle pour être suspendu à son cou, ou en soulier pour qu’au moins elle le pressât de son pied, de même, moi, je voudrais un moment me transformer en oiseau pour connaître le contentement et la joie qu’ils éprouvent à vivre.
Giacomo LEOPARDI
Texte intégral ici :
http://pagesperso-orange.fr/chabrieres/texts/leopardi.html
Pour l'écouter, le télécharger, l'emporter avec soi sur les routes encombrées ou les chemins escarpés :
http://www.teleramaradio.fr/r2lecaut.php3?id_article=382
lundi 14 juillet 2008
Un film X...[video] dédicace aux mateurs et amatrices qui se disent féministes! N'accusez pas votre chat!...(je ne poserai le féminin!)
Un film X...[video] N'accusez pas votre chat!...(je ne poserai le féminin!)
Dédicace aux mateurs et amatrices qui se disent féministes!
Qu'est-ce qu'un film X ?
Qu'est-ce que la pornographie en regard de la sexualité entre deux êtres épris l'un de l'autre ?
Comment peut-on se dire féministe et promouvoir cette industrie du sexe ?
N'y a-t-il plus aberrant grand écart entre des valeurs, un engagement prônant le respect des individus et cette complicité ostentatoire des amateurs de pornographie qui dans leur position de spectateur sont dans le déni absolu de la violence qui est faite aux femmes, aux enfants, à ces corps baisés dont ils jouissent de leur réduction génitale?
Ce sont bien des autistes, "au sens où Simone de Beauvoir applique le mot à Sade"* que la violence et la souffrance excitent. (*cf. citation d'Andrea Dworkin)
Leur conscience, vaste trou noir d'où éjacule la négation de l'Autre dans une libido égocentrique aveugle et avide du sordide, soit tout le contraire d'une relation.
Le torride d'une passion s'ancrant dans le charnel ne saurait s'accoupler ni avec la vulgarité, ni le mépris, ni jouir du sadisme surtout!...
L'attrait envers la pornographie stigmatise une sexualité conditionnée par l'injonction viriarcale du "jouir sans entrave" dont le maître mot est la dégradation de la femme, en la rabaissant, en la souillant.
C'est faire fi de cette volonté destructrice dont les ravages pervers dénaturent cet autre langage propre au désir partagé.
C'est oublier que la pornographie est un viol commercialisé, la transaction financière ne la saurait laver de ses fondements criminels, bien au contraire elle en marque l'impunité, celle d'une société où l'argent roi vomit son avilissement des êtres.
Pensez-vous aux chairs qu'il faut recoudre?
Songez-vous aux traumatismes pourrissants dans une schizophrénie de secours?
Si "l'enfer c'est les autres", l'enfer c'est VOUS!
Vous, dans votre répugnante collaboration à ce système abject!
Qu'est-ce que la pornographie sinon l'acmé de l'humiliation?!
sémaphore
p.-s. :
Gratifiantes n'est-ce pas les dénominations telles que "salopes", "chiennes" etc...
La jouissance du mâle ne connaîtrait-elle son paroxysme que dans le mépris, les femmes qui disent apprécier contribuent à l'exploitation, au conditionnement d'autres femmes dans un monde androcentré qui ne se soucie de la moindre notion de respect.
L'excitation fouille vos poubelles!
La réduction d'un être en objet sexuel doit être perçu comme un crime, parce que c'est un crime!
L'industrie du sexe est une honte, un outrage, un affront à toute idée de civilisation!
* "Le pouvoir masculin exprimé dans la pornographie est autiste au sens où Simone de Beauvoir applique le mot à Sade : il est violent et obsédé de lui-même ; aucune perception d'un autre être n'arrive jamais à modifier son comportement ou à le persuader d'abandonner la violence comme forme d'auto-gratification.
Le pouvoir masculin est la raison d'être de la pornographie ; la dégradation de la femme est la façon de réaliser ce pouvoir."
Andrea Dworkin
in Pouvoir et violence sexiste, éd. Sisyphe, p.73
> lire :
les dessous du porno
http://antiporno.canalblog.com/archives/2007/11/index.html
L'exploitation sexuelle sur internet
http://antiporno.canalblog.com/archives/2007/11/16/6907276.html
Que faire un 14 juillet 2008 ?...C'est la barbe!
nb : N'oubliez pas de leur envoyer vos photos, afin de vous ficher en tant que méchantes activistes!
Vous, sauvages hystériques!
Facilitons mes soeurs le pénible travail des renseignements généreux!
sema
Lundi 14 juillet 2008
Rendons à la France sa dignité !
source : http://www.labarbelabarbe.org/Que_faire_un_14_juillet__files/LaBarbe14Juillet.pdf
La France l’a échappé belle … Si elle n’est pas dirigée aujourd’hui par des donzelles c’est parce
que nos pères ont eu le bon goût, jadis, de couper la tête d’Olympe de Gouges qui avait eu
l’audace, la harpie, de publier en 1791 la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.
[http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9claration_des_droits_de_la_femme_et_de_la_citoyenne]
Action futile s’il en était - à l’heure où les grands hommes de France se battaient pour les vraies valeurs que sont la Liberté, l’Egalité et la Fraternité !
Mais quelle idée alors d’avoir choisi une femme, Marianne, comme symbole de notre chère République ? Depuis ce fâcheux précédent les statues allégoriques inspirées de Marianne ont proliféré sur les ponts et dans nos jardins. Patries éplorées donnant le sein à leurs rejetons,
Nations et Justices, mères nourricières, accoucheuses du Pays ou porteuses du Monde, effigies protectrices de nos Villes, sans compter toutes les Mariannes de nos Mairies... Qu’avons-nous besoin de mettre des femmes sur un piédestal quand la patrie est si bien gardée par les
Grands Hommes de France !
En 1852 Napoléon III, alors nouvel empereur des français, avait tenté de remédier à cette fâcheuse tradition en faisant remplacer la figure de Marianne par sa propre effigie sur les pièces de monnaie et les timbres-poste.
Mais la pratique a perduré, au point qu’elle inspira des ambitions démesurées à certaines. Si nous ne réagissons pas dès aujourd’hui, bientôt ce ne seront plus seulement des femmes de pierre qui entreront dans nos mairies !
Le collectif La Barbe appelle donc celles d’entre les femmes qui croient encore aux valeurs de notre Père Patrie à grimper au menton de toutes ces femmes de
pierre - allégories de la République, de la Nation, du Pouvoir Politique sous toutes ses formes - pour les orner d’une barbe postiche. La France doit rester un pays gouverné par des hommes car c’est bien la perte graduelle du sens des valeurs viriles qui fait trembler notre Nation sur ses bases.
La Barbe.EDVIGE, à quand le port du triangle rose?... [court-métrage]
Contre ce fichage systématique digne des sinistres heures du gouvernement de Vichy, bien sur ce fichage là existait déjà de manière très officieuse, les RG agissant dans l'ombre car l'aveu de ces pratiques sournoises vont à l'encontre du respect de la liberté individuelle et des lois informatique et libertés.
Aussi, tant que nous avons encore la possibilité de clamer notre désaccord indignons-nous et signons cette pétition.
De surcroît, le fichage des mineurs dès l'âge de 13 ans accroît le caractère scandaleux d'une telle mesure, faissant fi des droits de l'enfant!
Ne les voyez-vous pas ces miradors qui se profilent?...
Cette main mise sur les médias ne vous rappelle-t-elle rien?...
L'élimination souhaitée du milieu associatif ne vous terrifie-t-elle pas?...
sémaphore
ps : lire l'article très documenté de samie louve Fichés or not fichés...
nb : une proposition de lecture d'une fiction dont la réalité nous menace
http://oceania55.canalblog.com/archives/2008/07/07/9845276.html#comments
pour obtenir l'abandon du fichier EDVIGE
instituant le fichage systématique et généralisé, dès l’âge de 13 ans, par la police des délinquants hypothétiques et des militants syndicaux, politiques, associatifs et religieux
Signer la pétitionSans débat public préalable, le gouvernement, par un décret publié au Journal officiel du 1er juillet 2008, a considérablement accru les capacités de fichage de nos concitoyens. Ce fichage sera assuré, à l’avenir, par la Direction centrale de la sécurité publique (fusion des Renseignements Généraux et de la DST).
A cette fin, un nouveau fichier policier sera mis en place sous le nom d’EDVIGE (Exploitation documentaire et valorisation de l’information générale). Il recensera, de manière systématique et généralisée, toute personne « ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou économique ou qui joue un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif ». Sans exception, toutes les personnes engagées dans la vie de la cité sont donc visées.
En outre, ce fichage vise à permettre la collecte de renseignements identitaires sur les « suspects » (personne mais également groupe) simplement considérés, par la police, comme susceptibles, à l’avenir et de manière totalement hypothétique, de porter atteinte à « l’ordre public ».
Il permettra de compiler toutes les notes de renseignements telles que :
état civil, photographie mais aussi fréquentations, comportement, déplacements, appartenance ethnique, vie sexuelle, opinions politiques, philosophiques, religieuses, appartenances syndicales et associatives …
La police sera autorisée à consulter ce fichier en cas d’enquêtes administratives pour l’accès à certains emplois.
Les mineurs ne seront pas épargnés puisque fait sans précédent dans notre République et particulièrement choquant, leur fichage sera autorisé dès l’âge de 13 ans et cela sans qu’aucune infraction n’ait été commise et sur la seule base de leur dangerosité présumée.
Cette initiative gouvernementale, porteuse à l’évidence de nombreuses dérives, s’inscrit résolument dans le cadre de la mise en place d’une politique sécuritaire ouvertement revendiquée.
Le gouvernement est passé outre aux réserves émises par la Commission nationale Informatique et Libertés concernant ce fichier qui, dès sa parution, a suscité les plus vives réprobations de multiples organisations associatives, syndicales et politiques.
C’est pourquoi les organisations et les personnes signataires de cet appel :