Rencontre autour de "La correspondance à trois" - 1926 - Rainer Maria Rilke, Boris Pasternak et Marina Tsvetaïeva", animée par François Szabo
source : Montpellier Agglomération28 mai 2008 à 18h30 médiathèque centrale Emile Zola
En avant-première de la Comédie du Libre 2008"La correspondance à trois - 1926 - Rainer Maria Rilke, Boris Pasternak et Marina Tsvetaïeva".
Animé par François Szabo.
Lecture d'extraits en français et en russe.
Accueil en musique avec des textes de Marina Tsvétaieva, mis en musique par Elena Frolova.
(Elena Frolova : concert d'ouverture de la comédie du livre 2008, le 29 mai http://www.comediedulivre.montpellier.fr/pages/?page=318)
Fait littéraire exceptionnel, cette correspondance entre trois des plus grands poètes de leur temps, démontre s'il le faut encore, que l'admiration, l'amitié extrême jusqu'à la passion d'un amour sans limites entre poètes qui ne se côtoient que par le truchement d'un lien épistolaire, peut vibrer entre personnes d'une identité formidable, d'une sensibilité exacerbée et d'une volonté d'absolu dans une résolution extrême qui rend capable ainsi de
sublimer l'existence quotidienne, de parvenir à des issues salutaires en un
temps de déroute totale : en soins en Suisse pour la leucémie dont souffre
RILKE, dans l'isolement d'une toute neuve Union Soviétique pour PASTERNAK, dans l'exil en France en Vendée dans des conditions d'une précarité effarante pour TSVETAÏEVA.
Mémoire historique, création littéraire et surtout témoignage humain d'une force sans pareille, la lecture de ces lettres en français accompagnée de quelques lectures en langue russe de cette correspondance immergera l'auditeur dans le monde singulier et intime de personnalités hors du commun.
François Szabó
Rilke fut sans doute le poète allemand le plus important de la première moitié du XXème siècle. Son oeuvre est une longue méditation sur les événement essentiels de l'existence humaine, et en particulier,la mort, qui lui semblait le point culminant auquel toute vie doit préparer.
Il nourrit des amitiés vivantes avec quelques-uns des créateurs les plus novateurs de son époque, en particulier,Auguste Rodin, dont il fut le secrétaire, et Marina Tsvetaeva, dont il décela le génie avant tout le monde
Il mourut (lui qui avait écrit un recueil en Français sur les jardins, Verger) du fait des suites d'une mauvaise piqûre de rose qui dégénéra en leucémie, et au seuil de la mort, refusa les soins thérapeutiques qui auraient pu lui éviter la souffrance, de peur de voir lui échapper «sa propre mort.»
Boris Pasternak (1890-1960), poète et écrivain russe est né dans une famille juive, fils d'un et d'une pianiste. Il passa sa jeunesse dans une atmosphère cosmopolite. Après des études en Allemagne, Il retourna à Moscou en 1914 où il publia cette même année son premier recueil de poésie puis un second qui n'eurent guère d'écho auprès du public.
Pasternak s'affirmera avec son recueil suivant, « Ma sœur la vie » (1917)
La Première Guerre mondiale lui donna la matière pour sa saga fameuse "Docteur Jivago" qu'il publie plusieurs années plus tard. Il tomba en disgrâce auprès des autorités soviétiques pendant les années 1930 : ses livres parlent du passé et non du présent, son style est poétique et non socialiste. La publication en 1957 du "Docteur Jivago" motive l'attribution du prix Nobel par l'Académie suédoise en 1958. Les autorités soviétiques, considérant l'auteur comme un « agent de l'Occident capitaliste, anti-communiste et anti-patriotique »le contraignent à décliner cette récompense, s'épargnant à lui ainsi qu'à ses proches de lourdes sanctions.
Il meurt deux ans plus tard des suites d'un cancer. Sur son lit de mort, il avait dit à sa femme: "La vie a été belle, très belle, mais il faut aussi mourir un jour. J'ai aimé la vie et toi." (extrait de "Le fantôme de Staline" de Vladimir Fédorovski).
Docteur Jivago ne paraîtra en URSS qu'en 1988 à la faveur de la perestroïka
Marina Ivanovna Tsvetaïeva (1892-1941)est une poètesse russe née à Moscou .
Elle est un des poètes les plus originaux de langue russe du XXe siècle. Son œuvre ne fut pas appréciée par Staline et le régime soviétique. Sa réhabilitation littéraire commence dans les années 60. La poésie de Tsvetaïeva vient du plus profond de sa personnalité, de son excentricité, et de son usage très précis de la langue.
Heure du conte : "Contes de Babouchka"
28 mai 2008 à 15h30
Médiathèque centrale Emile Zola à L'île aux contes..
Babouchka dans ton izba, raconte-nous des histoires! Des contes de princesses belles comme Vassilissa, ou de sorcières comme Baba Yaga...
Réservé aux enfants inscrits à la médiathèque.
Du 28 au 30 mai : "Comédie du livre : la littérature dans le cinéma soviétique des années 50"
"Le Tour du monde de Sadko", d'Alexandre Ptouchko (d'après un conte russe), 1952, 90', VF.
28 mai 2008 médiathèque centrale Federico Fellini -16h salle Jean Vigo
source :
http://mediatheque.montpellier-agglo.com/
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