« Débander la théorie queer », un livre de Sheila Jeffreys : Par Elaine Audet
Unpacking Queer Politics, Cambridge UK, Polity Press, 2003.
Par Elaine Audet
Mise en ligne le mardi 1er février 2005 sur http://multitudes.samizdat.net/spip.php ?article1886
C’est dans un contexte d’expansion du courant queer dans les grandes capitales et au sein des universités qu’a été publié en 2003 l’essai critique de Sheila Jeffreys, professeure de science politique à l’Université de Melbourne en Australie, dont le titre Unpacking Queer Politics (1), pourrait se traduire littéralement par Débander la théorie queer. Dans les années 90, on a assisté au sein de la communauté lesbienne au phénomène du « packing », nom donné au port d’un godemiché sous le pantalon afin de simuler l’existence d’un pénis. Cette pratique, note Jeffreys, révèle chez ses adeptes le culte de la virilité et l’abandon de la lutte féministe contre les rapports hiérarchiques de genre.
Au départ, le terme « queer » (pédé) était une insulte homophobe. Le courant queer a repris par dérision l’appellation à son compte et regroupe celles et ceux qu’on a accusé-es de perversité, de déviance, les parias, les inclassables qui vivent dans les marges de l’identité sexuelle et de la normalité. On y retrouve des transsexuels, des bisexuels, des adeptes du sadomasochisme, du fétichisme, de l’automutilation corporelle, de la pédophilie.
Ce courant originaire des États-Unis a fait irruption partout dans les années 80-90. Au Québec, on se rappellera l’engouement pour les outrances de l’universitaire américaine Camille Paglia, les spectacles de la star porno Annie Sprinkle et le livre de Nathalie Collard et Pascale Navarro, Interdit aux femmes - Le féminisme et la censure de la pornographie qui se porte à la défense de la pornographie (2). Et, plus récemment, le livre d’Élisabeth Badinter, Fausse route (3) qui fait aussi la promotion de la libéralisation de la sexualité en dénonçant le « nouvel ordre moral féministe ».
On voit apparaître un peu partout les bars fétichistes et sadomasochistes, la mode du cuir, des chaînes, du piercing et du tatouage, la vogue des drag queens, du transsexualisme, les automutilations publiques de groupes comme Jackass et le défilé de la fierté gay qui consacre la récupération commerciale du mouvement contestataire gay et lesbien des années 70.
En 1998, dans la mouvance du post-modernisme et du néolibéralisme dominant, un collectif sous la direction de Diane Lamoureux publie Les Limites de l’identité sexuelle (4), qui définit le queer comme une libération individualiste de toute forme d’identité contraignante et limitative. La même année, lors du congrès de l’ACFAS, Line Chamberland s’interroge, pour sa part, sur la remise en question par le courant queer de la base identitaire du mouvement lesbien et des perspectives féministes de résistance politique à la domination patriarcale.
Sheila Jeffreys, militante de la Coalition contre le trafic des femmes (CATW), a déjà publié, en 1993, The Lesbian Heresy (5), un essai qui dénonce l’emprise de l’industrie du sexe au sein de la communauté lesbienne, le sadomasochisme, la pornographie, les jouets sexuels désormais considérés comme parties intégrantes de la sexualité lesbienne. Elle y signale le regroupement sous l’appellation queer « de s/m, lesbiennes, gay, activistes pédophiles, tout autant que de libertaires socialistes et radicaux plus conventionnels » qui rejettent le lesbianisme « puritain et moraliste » comme une contrainte au même titre que l’hétérosexualité. Le modèle sadomasochiste mis de l’avant par le queer réaffirme, au nom de la libération sexuelle, la primauté du modèle patriarcal dominant/dominée.
Dix ans plus tard, dans Unpacking Queer Politics, Jeffreys montre le cheminement du mouvement lesbien féministe des années 70 jusqu’à son absorption par le mouvement gay et queer des années 80 qui, en choisissant de parodier la virilité et la féminité dans les rapports butch-femme, de normaliser la violence et l’autodestruction dans des rapports sexuels sadomasochistes entre femmes, reproduit les rapports patriarcaux de domination masculine et de subordination féminine qu’ont toujours combattus les lesbiennes féministes. En agissant ainsi, affirme Jeffreys, le courant queer nie le principe d’égalité dans les relations et les rapports sexuels pratiqué par la communauté lesbienne féministe.
La revendication gay de droits égaux au sein du système patriarcal remplace la remise en question radicale des rapports de pouvoir patriarcaux par les lesbiennes radicales des années 70. Ainsi, la lutte gay pour le mariage, considéré par les lesbiennes féministes comme l’institution patriarcale par excellence, va à l’encontre de leurs principes identitaires fondamentaux, en intégrant dans les relations de même sexe les stéréotypes hétérosexuels qui reflètent les rapports sexuels de domination. À l’instar du travail du sexe, toute sexualité déviante est promue comme un choix transgressif et libérateur, selon le principe du droit de faire tout ce qu’on veut de son propre corps.
Jeffreys montre comment le queer est devenu une immense industrie lucrative, ses membres étant ciblés par le marché de la chirurgie transsexuelle, du piercing, des mutilations corporelles, de la pornographie, des vêtements et de la coiffure exprimant l’identité butch, femme ou drag queen, la multiplication des bars spécialisés, etc. Le queer valorise la masculinité et, les lesbiennes qui en font partie, au lieu d’affirmer leur identité de femme lesbienne, cherchent à devenir semblables aux hommes par tous les moyens jusqu’à l’utilisation de la chirurgie et de la prise d’hormones qui les convertira en hommes, seule identité acceptable dans la perspective queer.
Pour justifier le viol, on prétend que la violence fait partie inhérente de la sexualité. Pour le courant queer, les rapports de pouvoir sont à la base du plaisir. Plus les rapports sadomasochistes sont poussés, plus le plaisir est grand. Dès lors, rien d’étonnant à ce qu’on y ridiculise les lesbiennes féministes en les traitant de puritaines, de politiquement correctes et d’anti-sexe.
Incompatibilité entre lesbiennes féministes et queer
Selon Jeffreys, la théorie queer apparue dans les années 70 allait à l’encontre des principes de libération des gay et lesbiennes féministes et marquait un ressac quant à la possibilité d’un changement social radical. La plupart des écrits queer tentaient d’intégrer les lesbiennes et les gay dans une théorie de la citoyenneté sexuelle qui reposait sur la subordination des femmes et l’élimination de tout point de vue féministe.
Le retour à une sexualité hypervirile serait une réaction à la stigmatisation vécue par les homosexuels qualifiés d’hommes manqués, d’efféminés. Le mouvement gay, composé d’hommes blancs, de classe moyenne, avec une minorité de lesbiennes et de personnes de couleur, donna petit à petit la primauté aux seuls problèmes vécus par les hommes gay et abandonna l’analyse de l’oppression, qui l’animait auparavant, pour se consacrer à la lutte pour l’égalité avec les hétérosexuels et le partage de leurs privilèges, sans remettre en question la suprématie masculine.
Les lesbiennes féministes se retirèrent vite de ce nouveau courant ne se reconnaissant pas dans le modèle masculin agressif de liberté sexuelle basé sur des rapports sexuels multiples et impersonnels dans les lieux publics, les toilettes, les saunas, les bars etc. D’autre part, elles jugeaient insultante l’imitation exagérée par les drag queens des pires stéréotypes féminins, conséquences même des rapports de domination et d’inégalité vécus par les femmes.
L’amour des femmes prôné par les lesbiennes n’avait pas de place dans la théorie queer et, bientôt, celles qui demeurèrent dans ce mouvement ne se contentèrent plus de jouer le rôle de butch, mais entreprirent de se transformer, non seulement en hommes mais en hommes gay, en subissant des opérations mutilantes et en prenant de la testostérone.
Dans les années 80, des lesbiennes, comme Gayle Rubin, se mirent à faire campagne pour défendre la pornographie soit au nom de la liberté d’expression, soit parce qu’elles voulaient la rendre accessible aux femmes. Rubin considère que les féministes sont intégrées à la société hiérarchique dominante et doivent être traitées comme des ennemies. Dans Penser le sexe (6), elle poursuit son apologie de toutes les minorités sexuelles dissidentes et se concentre surtout sur la défense de la pédophilie en refusant d’y voir une forme d’exploitation sexuelle. Pour elle, toute loi visant à régir la sexualité constitue « un apartheid sexuel » destiné à renforcer les structures du pouvoir en place. Jeffreys montre que la sexualité est le point de divergence fondamental entre le féminisme lesbien et le courant queer.
La masculinité étant considérée la plus haute valeur au sein de la culture queer mixte, l’amour des femmes est mal vu et celles qui s’en réclament sont traitées de « politiquement correctes ». Jeffreys remarque que le courant queer n’a jamais remis en question le système patriarcal et a capitulé devant les impératifs économiques de l’époque. Des pratiques résultant de l’oppression sexuelle sont mises en marché par la promotion des bains publics, des bars, du piercing, de la chirurgie transsexuelle. Un nouveau secteur économique gay tire d’énormes profits de l’industrialisation de la pornographie et de la prostitution.
Les travaux de Foucault, en développant la notion de « transgression », fournissent une base théorique populaire au courant queer. Jeffreys constate que le philosophe français, gay et sadomasochiste, n’a cependant pas jugé bon d’inclure l’expérience spécifique des femmes dans sa réflexion sur la sexualité et l’homosexualité. Pour Judith Butler, penseuse importante du queer, la transgression au niveau de l’habillement et de la représentation est révolutionnaire et capable de renverser les rapports sociaux fondés sur le sexe. De son côté, Jeffreys montre que la volonté postmoderne de refuser toute certitude identitaire a été utilisée par des théoricien-nes queer pour signer l’arrêt de mort du lesbianisme. Pour elle, la théorie queer vient d’un courant historique anti-libération, individualiste, anti-matérialiste et sexiste.
La commercialisation néolibérale de la sexualité
Jeffreys cite Max Kirch (7), pour qui la théorie queer rend impossible toute transformation sociale, par l’importance accordée à la fluidité de l’identité et à la relativité de toute expérience. Il y voit la conséquence et la défense d’un stade particulier du capitalisme qui requiert l’existence d’individus repliés sur eux-mêmes afin d’atteindre ses objectifs économiques de profits au moyen de la croissance illimitée de la production et de la consommation. Selon Kirch, la théorie queer déconstruit la collectivité, encourage l’indifférence politique et relativise la sexualité et le genre.
Ce qui était, il n’y a pas si longtemps une communauté gay ou lesbienne est maintenant devenu un secteur commercial. Dans certains milieux, le queer est commercialisé par le « piercing », le cuir, les coiffures en pics. Les privilèges de classe et la glorification du capitalisme font partie intégrante de l’industrie queer. Plusieurs universitaires écrivent sur ce fétichisme consommateur et inventent un discours queer qui reflète leur dépendance envers la mode et la consommation de masse.
La chirurgie transsexuelle de femme en homme (FTM) rapporte beaucoup. On en estime le coût entre 50 000 $US à 77 000 $US, un coût qui repousse beaucoup d’aspirantes vers des charlatans et des vendeurs d’hormones illégaux. Il donne aussi à penser que les profits des compagnies pharmaceutiques et des chirurgiens sont des facteurs importants pour expliquer la promotion contemporaine de la transsexualité comme solution pour les lesbiennes malheureuses.
On assiste à l’introduction du capitalisme dans des activités sexuelles pratiquées par les hommes gay depuis des décennies. Le culte de la virilité avait besoin de cette commercialisation pour s’enraciner et prendre de l’expansion. C’est ainsi qu’on s’est mis à faire la promotion d’un « style de vie rebelle ». Le discours sur la liberté sexuelle est appuyé par des forces commerciales puissantes (propriétaires de bars, de bains publics, producteurs de porno) qui visent à tirer un profit maximal de la sexualité gay. Ce sont les intérêts commerciaux qui ont transformé le comportement sexuel gay d’avant les sorties du placard (coming out) en un marché lucratif à travers la création de lieux publics d’échanges sexuels.
Les échanges sexuels ont lieu sur la place publique, dans les toilettes, les parcs, dans les salles arrières des bars ou des librairies, où il y a des isoloirs à cet effet, dans les saunas et bains publics, les clubs qu’on a modelés souvent en forme de toilettes ou d’autres terrains de drague. Le sexe public signifie en général l’exploitation sexuelle en vue du profit, soit des hommes gay eux-mêmes, qui paient un espace pour avoir des rapports sexuels entre eux ou d’hommes et de garçons qui sont payés pour leurs services sexuels dans la prostitution et la pornographie.
On peut comprendre pourquoi, dans un tel contexte, des promotrices du queer, comme Gayle Rubin et Pat Califia, s’attaquent au « féminisme moraliste » qui s’oppose à la pornographie, à la pédophilie, au sadomasochisme et aux rapports sexuels publics.
Le mariage et le droit aux autres privilèges hétérosexuels
Jeffreys explique clairement pourquoi est contraire aux intérêts des lesbiennes et des femmes en général un projet d’égalité gay qui cherche à tenir hors de toute analyse politique une sphère « privée » d’exploitation sexuelle, tout en demandant un accès égal aux privilèges hétérosexuels, indissociables de la subordination des femmes. L’égalité dans le domaine public ne peut découler de l’esclavage « privé ».
Un autre point commun entre le mouvement de libération gay et celui de libération des femmes des années 70 consistait à remettre en question le mariage et la famille nucléaire. Les deux mouvements considéraient le mariage comme un contrat légalisant l’exploitation et la domination masculine parce qu’il reposait sur la division sexuelle inégale des rôles. L’essayiste rappelle que le mouvement de libération gay, loin de plaider pour le droit au mariage, le remettait radicalement en question comme une forme d’oppression. Ainsi, le courant actuel gay pour l’égalité est fort problématique puisqu’il implique les fondations mêmes de l’oppression historique des femmes et revendique, notamment, le droit pour les hommes gay de se marier, incluant celui d’acheter le ventre de mères porteuses afin de pouvoir se reproduire.
Une perspective féministe lesbienne considère au contraire qu’une telle possibilité ne devrait être permise à qui que ce soit, parce qu’elle s’appuie spécifiquement sur l’exploitation des femmes et la perpétue. Alors que le mariage gay défend une institution oppressive, l’utilisation gay de mères porteuses entérine directement l’oppression des femmes.
Les mères porteuses sont des ramifications de la lucrative industrie des technologies de reproduction. Les théoriciennes et militantes féministes ont lutté contre la mise en marché de ces technologies, parce que leurs procédures sont nocives pour les femmes, qu’elles en sont au stade expérimental et que les chirurgiens n’ont souvent d’autres expériences que sur les vaches et se servent des femmes comme cobayes. Ainsi, le corps des femmes et des enfants est mis en marché, comme le dénonce Janice Raymond dans son essai sur l’esclavage de la reproduction (8).
L’argent est probablement la raison pour laquelle ces femmes acceptent d’être des mères porteuses. La femme reçoit 18 000 US $ pour porter le bébé, en plus d’un bonus pour les procédures envahissantes d’insémination. En fait, il s’agit d’une entreprise commerciale de vente d’enfants, protégée contre celles qui tenteraient d’abandonner le projet en cours de route, leurs intérêts et ceux de leurs enfants ne pesant pas lourd. Au lieu de s’en réjouir, il faudrait s’inquiéter du fait que des hommes gay participent dans cette mise en marché du corps des femmes. Le droit à l’égalité dans l’exploitation sexuelle est une voie qui est en contradiction directe avec les intérêts des femmes.
Dans plusieurs pays, les femmes continuent à être achetées et vendues dans le mariage et, dans la plupart des pays du monde, leurs corps continuent d’appartenir légalement à leurs maris. Avec la prostitution et la pornographie, la commande d’épouses par la poste et l’industrie des mères porteuses, la marchandisation des femmes est une industrie en pleine expansion.
Les femmes engagées dans des relations lesbiennes ont déployé une somme considérable d’énergie dans la création de façons inédites de se lier sans recourir à un scénario de jeu de rôles. Jeffreys cite John Stoltenberg (9), auteur gay, pour qui : « Un mouvement politique qui tente d’éradiquer l’homophobie en laissant intacte la suprématie masculine et la misogynie ne saurait fonctionner. » La théorie queer fait disparaître les lesbiennes sous le terme générique « queer » et entraîne ses adeptes lesbiennes à répudier la féminité et le corps féminin au point de devenir des hommes. Pour l’auteure, il est de la plus haute importance de prendre conscience que l’expansion actuelle d’une pratique sexuelle intime de domination et de soumission dans des secteurs de plus en plus nombreux de la sphère publique est contraire aux intérêts de l’ensemble des femmes.
Le féminisme lesbien comme alternative de transformation sociale
Pour Jeffreys, l’adoption par les lesbiennes d’un terme spécifique, définissant les femmes qui aiment les femmes, a été crucial dans l’affirmation de leur existence et de leur différence. Le terme « lesbiennes » définit leur fierté de ne pas représenter une espèce inférieure d’homme gay, mais des femmes insoumises et rebelles qui refusent toute subordination. En fait, les féministes lesbiennes ont lutté beaucoup durant vingt ans pour mettre sur la carte politique ce terme qu’elles ont choisi pour exprimer leur histoire, leur culture, leur pratique et leur pensée spécifiques.
Les lesbiennes féministes considèrent qu’il ne saurait y avoir de libération qu’en détruisant le pouvoir des hommes sur les femmes. Les principes du féminisme lesbien, qui se distinguent clairement de la théorie queer d’aujourd’hui, sont l’amour des femmes, une organisation, une communauté et une pensée autonomes, la conviction que le lesbianisme est une question de choix et de résistance, que le personnel est politique. Le féminisme lesbien est une critique radicale de la sexualité basée sur la suprématie masculine et l’érotisation de l’inégalité, il rejette sans équivoques les rapports de pouvoir sous forme de jeux de rôles et de sadomasochisme qui sont la marque de commerce du courant queer.
Dans cet essai critique d’une grande perspicacité, traversé par une révolte non dénuée de compassion pour celles et ceux qui se sont laissé abuser par ce mirage sinistre de toute-puissance, Sheila Jeffreys a su exposer un à un tous les intérêts en jeu, tant économiques qu’idéologiques, derrière le développement de la culture queer et de son discours de libération qui ne fait, en réalité, que perpétuer la suprématie masculine et les rapports sexuels de domination. Elle montre clairement que ce n’est pas de cette sexualité autodestructrice et violente dont les lesbiennes et l’ensemble des femmes ont besoin, mais de rapports amoureux fondés sur l’égalité afin d’en finir avec l’exploitation sexuelle et d’être capables de décider librement de leur vie.
Notes :
(1) Sheila Jeffreys, Unpacking Queer Politics, Cambridge UK, Polity Press, 2003.
(2) Nathalie Collard et Pascale Navarro, Interdit aux femmes - Le féminisme et la censure de la pornographie, Montréal, Boréal, 1996.
(3) Élisabeth Badinter, Fausse route, Paris, Odile Jacob, 2003. ( 4) Diane Lamoureux (dir.), Les limites de l’identité sexuelle, Montréal, Remue-ménage 1998.
(5) Sheila Jeffreys, The Lesbian Heresy, Melbourne, Spinifex Press, 1993.
(6) Gayle Rubin, Penser le sexe. Pour une théorie radicale de la politique de la sexualité, Marché au sexe, EPEL, 2001.
(7) Max Kirch, Queer Theory and Social Change, London and New York, Routledge, 2000.
(8) Janice G. Raymond, Women as Wombs, Melbourne, Spinifex Press, 1993.
(9) John Stoltenberg, « Gays and the propornography movement : having the hots for sex discrimination. » In Michael S. Kimmel (ed.), Men Confront Pornography, New York, Meridian, 1991.
Suggestions de Sisyphe
Bourcier, Marie-Hélène, « Foucault et après : théorie et politiques queers, entre contre-pratiques et politiques de la performativité », dans Queer zones : politiques des identités sexuelles, des représentations et des savoirs, Paris, Balland, p. 175-194.
Bourcier, Marie-Hélène, La fin de la domination (masculine) : pouvoir des genres, féminismes et post-féminisme queer, 2003. Voir le site : multitudes.samizdat.net
Butler, Judith, Gender Trouble : Feminism and the Suversion of Identity, New York, Routledge, 1990.
Califia, Pat, "A secret side of lesbian sexuality/. In Pat Califia, Public Sex, The Culture of Radical Sex, Pittsburgh and San Francisco, Cleis Press, 1994, 157-64. Jagose, Annamarie, Queer Theory : An Introduction, New York, New York University Press, 1996.
Rue Descartes, Queer : repenser les identités
Sedgwick, Eve Kosofsky, « Construire des significations queer » dans Didier Éribon (dir.), Les études gay et lesbiennes, Paris, Éditions du Centre Pompidou, p. 109-116.
vendredi 16 novembre 2007
« Débander la théorie queer », un livre de Sheila Jeffreys : Par Elaine Audet
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