samedi 29 décembre 2007

Ségolène Royal visite un centre d'hébergement et réclame des mesures énergiques

Ségolène Royal visite un centre d'hébergement et réclame des mesures énergiques



PARIS, 24 déc 2007 (AFP) - Ségolène Royal a visité lundi, veille de Noël, un centre d'hébergement du Secours catholique à Paris, réclamant des mesures "énergiques" pour résoudre la crise du logement, comme la substitution de l'Etat aux communes défaillantes en matière de logements sociaux.

"Le jour de Noël, c'est là sans doute qu'on prend conscience de la façon la plus aiguë des inégalités criantes, qui loin de se réduire s'aggravent", a affirmé l'ex-candidate à la présidentielle après avoir discuté avec des habitants de la cité Saint Martin, dans le quartier de l'Arsenal (IVe arrondissement) .

L'immeuble, dans ce quartier cossu, abrite quelque 150 personnes - plus de 200 en comptant les chambres d'hôtels et appartements liés au centre. Célibataires, divorcés, familles entières avec enfants - une soixantaine d'enfants au total - ont échu là.

Les témoignages fusent: qui a perdu son logement après un licenciement, qui après un divorce. L'emploi n'est seul en cause: "l'immigration, la violence conjugale" sont aussi facteurs d'exclusion, souligne la directrice, Catherine Cabbanes.
"La moitié des personnes hébergées ici travaillent", souligne-t-elle.
"La crise du logement touche les exclus et les bas salaires mais aussi les catégories moyennes", souligne Mme Royal.

Le centre ne peut plus remplir sa fonction d'accueil "d'urgence" puisqu'en application de la loi du logement opposable les associations sont tenues de garder leurs pensionnaires tant qu'ils n'ont pas trouvé à se reloger.
Désormais, "il y a une problématique de la sortie" qui a conduit à "un "engorgement", alors que la demande explose, souligne Mme Cabbanes. Elle rappelle le manque notamment de maisons relais permettant le relogement, alors "qu'un tiers des personnes du centre sont pourtant éligibles à un logement social".

"Je demande au gouvernement et au Président de la République d'agir, il y a eu des promesses de campagne, on attend des mesures énergiques et efficaces, qu'on passe des discours aux actes", lance Mme Royal.

Pour elle, "des solutions simples" existent et si le gouvernement ne les prend pas c'est qu'il "ne veut pas bousculer" les communes de droite qui ne respectent pas leurs obligations.
Elle propose que "l'Etat se substitue aux 700 communes qui ne construisent pas les 20% de logements sociaux" imposés par la loi, et aussi à celles qui ne respectent pas "le quota d'un logement d'urgence pour 1.000 habitants".
Elle demande également de "donner aux communes la possibilité de réquisitionner des logements vacants spéculatifs" et que l'Etat mette "à disposition des communes" pour construire du logement social, les terrains qu'il compte vendre dans les villes.
Mme Royal salue enfin "le travail extraordinaire des associations". "Sans elles la misère serait encore plus forte".

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