par Luva
source : http://lepsyquijustifieleviol.over-blog.com/
Beaucoup s'étonnent qu'après les déclarations libidineuses de Dubec, ce dernier soit commissionné comme expert dans l'affaire Fourniret. Bénéficie-t-il d'appuis aussi considérables, qu'une pétition ayant réuni plus de 1300 signatures n'ait suscité aucune réaction de la part de la Justice ? S'agit-il d'une provocation ?
Marquons notre refus de ce mépris affiché à l'égard des femmes. Exprimons notre soutien à Brigitte BRAMI, à Sisyphe, à ceux et celles qui s'exposent pour dénoncer cette complaisance envers l'insupportable.
Réagissons en envoyant cette lettre aux politiques :
A
Monsieur SARKOZY, Président de la République
Madame Rachida DATI, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice
Monsieur François FILLON, Premier Ministre
Monsieur Xavier BERTRAND, Ministre du Travail, des relations sociales, de la Famille et de la solidarité
(Service des Droits des Femmes et de l’Egalité)
Monsieur Bernard KOUCHNER, Ministre des Affaires Etrangères et de l’Union Européenne
"Des citoyens et des citoyennes se sont mobilisés en réaction aux propos de M. Michel Dubec, psychiatre et psychanalyste, expert national auprès des tribunaux, ulcérés par son apologie du viol et son admiration professée pour le violeur et assassin en série Guy George, dans son livre Le Plaisir de Tuer paru aux éditions du Seuil.
Une pétition signée notamment par des médecins, écrivains, professeurs, a recueilli 1350 signatures.
Des courriers ont été envoyés au Conseil de l’Ordre des Médecins afin que des sanctions soient prises à l’encontre du Docteur Dubec en raison de ses propos dégradants envers les femmes et qui déshonorent le corps médical.
Des courriers ont été envoyés à Madame la Garde des Sceaux, Ministre de la Justice afin que Monsieur Dubec, expert auprès des tribunaux, soit démis de ses fonctions, en tant qu’il discrédite la Justice française par ses affirmations essentialistes et révoltantes.
Quelle n’est pas ma stupéfaction d’apprendre le 19 mai 2008 par un grand quotidien national, France-Soir, que Monsieur Dubec, par ailleurs condamné pour injures à caractère antisémite dans le même livre, dépose devant la cour d’assises des Ardennes dans le procès Fourniret.
Est-ce pour lui fournir l’occasion de publier le second volet de ses fantasmes « Michel Fourniret, la jouissance de détruire des petites filles » ?
Où est le respect des victimes, de leurs familles ?
Est-ce là le cas que l’on fait aujourd’hui en France de la dignité et de la sécurité des femmes, quand tant de femmes sont violées chaque jour et meurent sous les coups des hommes ?
Est-ce là la haute idée que l’on se fait de la justice française ? Laisser un psychiatre discréditer les institutions de la République en utilisant sa qualité d’expert auprès des tribunaux français pour justifier les violences contre les femmes ?
Même tirés de leur contexte, et habilement noyées dans d’autres phrases, il est décemment impossible de justifier des phrases telles que celles-ci : «Guy Georges, c’est différent. On peut être avec lui, jusqu’au viol compris. » et : «Oui, c’était possible de s’identifier à ce violeur qui baise des filles superbes contre leur gré (...)», enfin : «Jusque-là, on peut le comprendre, et même, il nous fait presque rêver, il nous agrippe crûment par nos fantasmes. »
Ces quelques lignes dévoilent que le Docteur Dubec, submergé par ses propres sens, n’est plus dans la capacité de conduire des expertises, ni d’en rédiger les conclusions, avec les qualités professionnelles nécessaires, c’est-à-dire la mesure, la neutralité et l’objectivité.
A partir de juillet 2008, la France doit présider l’Union européenne. Le Ministère des Affaires Etrangères annonce que la France entend accorder la priorité à la promotion et à la Défense des Droits des Femmes : « La lutte contre les violences à l’encontre des femmes, qui passe par la promotion du statut et du rôle des femmes dans la société, constituera l’axe central de l’action de la France » ? Souhaitons que cela ne se résume pas à un effet d’annonce.
Faut-il que les journaux étrangers s’intéressent à leur tour aux scandaleux propos de l’expert Dubec pour que les pouvoirs publics sortent de leur inertie ?
Le rapport d’Amnesty International de 2006, l’enquête ENVEFF le soulignent : les violences contre les femmes sont AUSSI une affaire d’ETAT : elles sont aggravées par la carence de l’écoute des institutions. L’absence de réaction c’est la complicité.
Je demande que le Docteur Dubec ne soit plus en mesure de donner son avis dans des dossiers qui traitent de viols et d’agressions sexuelles à l’encontre des femmes. "
1 commentaire:
Voici la présentation du blog de Luva, je vous en soumets sa lecture car si je ne veux avoir une vision "essentialiste" je ne peux être en accord avec le fait que les femmes soient perçues comme "victimes de leur peur" car leur peur n'a rien d'imaginaire, leur peur s'inscrit dans une réalité, elle est ancrée la violence sexiste qu'elles subissent quotidiennement dans la rue, sur leur lieux de travail, dans leur foyer pour certaines, transmise par la publicité, les médias, etc...:
"Ces pages personnelles sont consacrées à informer sur les enjeux de "l'affaire Dubec" et de façon plus générale d'appréhender de façon différente la question du viol. En guise de résistance à une vision "essentialiste" des rapports humains, je m'oppose à l'idéologie selon laquelle les femmes seraient vouées à être victimes du désir d' hommes par nature prédateurs. La violence n'est pas l'apanage des hommes. Les femmes sont d'abord victimes de leur propre peur, de l'intériorisation de leur statut de "proie", renforcée par les discours de personnes comme Dubec, d'autant plus pernicieux qu'en tant qu'expert psychiatre, il assène ses fantasmes comme s'il s'agissait de vérités universelles. Sortons du silence dans lequel les femmes sont murées depuis trop longtemps. TOUS en sortiront gagnants, les hommes comme les femmes."
bien sur la violence n'est pas l'apanage des hommes mais force est de constater que ce sont les femmes qui sont dans la grande majorité des cas victimes d'agressions sexuelles.
Il suffit d'écouter les femmes pour se dire que rares sont celles qui ont traversé l'existence sans avoir été victimes d'agressions ou de tentatives d'agressions et leur peur n'est pas un fantasme, leur peur est liée à une réalité celle d'être de potentielles proies.
Bien évidemment la peur n'éloigne pas le danger bien au contraire et fort heureusement tous les hommes ne sont pas des prédateurs cependant les pédophiles sont principalement masculins voire exclusivement
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