source : PARIS Reuters
Les organisations syndicales de France Télévisions, Radio France, RFI et TV5 appellent les salariés de l'audiovisuel public à cesser le travail ce mercredi.
Cette grève est sans précédent depuis l'éclatement de l'ORTF (Office de radiodiffusion télévision française) en 1974.
Les syndicats demandent la "pérennité du service public audiovisuel, de son financement, de son périmètre et le respect du pluralisme" après l'annonce le 8 janvier, par Nicolas Sarkozy, de la fin de la publicité dans ce secteur.
L'intersyndicale a été reçue mardi à l'Elysée au cabinet du président de la République.
Les représentants des pouvoirs publics ont assuré aux représentants des salariés que l'objectif de cette réforme était le "développement d'un service public de la télévision puissant, centré sur ses missions de service public, financé à la hauteur de cette importante exigence, en préservant l'intégralité de son périmètre", a déclaré David Martinon, porte-parole de l'Elysée.
"Aucun chiffre n'a été annoncé, mais la règle de compensation, 'euro pour euro', des recettes publicitaires supprimées a été confirmée", a-t-il ajouté dans un communiqué.
L'annonce surprise, par Nicolas Sarkozy, de la suppression de la publicité dans l'audiovisuel public a suscité de multiples interrogations.
Les 11.000 salariés de France Télévisions s'interrogent notamment sur les pistes avancées pour compenser la disparition de 800 millions d'euros de recettes publicitaires.
La taxation des recettes supplémentaires des chaînes privées et des nouveaux moyens de communication, notamment l'internet, a été évoquée par la presse.
Le P-DG de France Télévision, Patrick de Carolis, a convoqué un conseil d'administration extraordinaire le 27 février sur la suppression de la publicité.
Les syndicats craignent également un changement de périmètre de France Télévisions, c'est à dire la privatisation d'une ou plusieurs chaînes.
Gérard Bon
mardi 12 février 2008
Appel à la grève dans l'audiovisuel public
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