mercredi 6 février 2008

Contre-expertise du rapport Attali réalisée par La Forge : des experts économiques de gauche

Contre-expertise du rapport Attali

Le jeudi 24 janvier, Benoit Hamon et Noël Mamère ont présenté la contre expertise du rapport Attali proposée par la Forge avant de donner la parole aux économistes invités : Liem Hoang Ngoc, Philippe Moati, Jean-Marie Monnier et Guillaume Duval.

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Des experts économiques de gauche présentent une "contre-expertise" du rapport Attali
LEMONDE.FR avec AFP | 24.01.08

C'est une "contre-expertise" du rapport Attali que plusieurs économistes de gauche ont présenté, jeudi 24 janvier, lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale. Ils ont travaillé sous la houlette de "La Forge", un groupe de réflexion créé par le député Vert Noël Mamère et le député européen socialiste Benoît Hamon. Ce dernier s'est indigné de voir que "l'ex-sherpa de Mitterrand soit devenu la principale lame du sarkozysme pour désosser méthodiquement le modèle social que son précédent patron avait construit sous deux septennats". Noël Mamère a qualifié le rapport de "cadeau empoisonné" qui aboutirait à "accentuer un peu plus les inégalités et les injustices". Pour lui, il s'agit d'une "opération de diversion de plus" de Nicolas Sarkozy.

Liem Hoang-Ngoc, maître de conférence à l'université de Paris-I, a décrit le rapport Attali comme étant une "compilation d'idées dans l'air du temps" avec un diagnostic "archaïque", "d'une France datant du général de Gaulle". Pour lui, la vraie cause du manque de croissance n'est pas "la panne de la consommation populaire""la panne d'investissements" des entreprises, alors qu'il y a "une forte épargne boursière". Au lieu d'avoir "un discours anxiogène sur la dette, le gouvernement devrait mobiliser cette épargne", soutient-il.

Guillaume Duval, rédacteur en chef de la revue Alternatives économiques, préconise, lui, d'"investir dans le high tech" plutôt que de "créer des emplois de service à bas coût" comme "on l'a fait depuis vingt-cinq ans".

Philippe Moati, directeur au Credoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie), s'est élevé contre les "imprécisions du rapport" qui "nous sert des vieilles lunes au lieu de nouveaux outils de régulation".

Jean-Marie Monnier, professeur à Paris-I, a évoqué quant à lui des "propositions centralistes, archaïques et inefficaces au plan économique, et injustes socialement", pointant "le transfert de charges fiscales et sociales des entreprises sur les ménages".

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