mardi 19 février 2008

Te doy mis ojos (Ne dis rien) film de Iciar Bollain


Iciar Bollain est réalisatrice, scénariste et actrice éspagnole. Elle a tourné avec Ken Loach et a publié un livre sur lui.
TE DOY MIS OJOS est son troisième long métrage.

Un film que je n'ai encore vu mais je compte combler cette lacune.
Sémaphore

Ce film a obtenu 7 Goyas (équivalent espagnol des Césars), notamment meilleur film, meilleure mise en scène, meilleur scénario, meilleur acteur, meilleure actrice...
Synopsis (source : allociné)
Par une nuit d'hiver, une jeune femme, Pilar, s'enfuit de chez elle en emmenant son fils. Antonio, son mari, la poursuit, veut la ramener à la maison, lui promet de changer, de ne plus être violent. Rien n'y fait, Pilar a pris sa décision. Il va alors tenter de la reconquérir et de maîtriser ses accès de colère qui immanquablement débouchent sur de la violence physique. Thérapie de groupe, retour sur soi, Antonio veut guérir. Mais pendant ce temps, Pilar va trouver loin de son époux un nouveau sens à sa vie.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

ce film je le recommande, l'ayant vu. Même si ça m'énerve prodigieusement ... tout ceci qui révèle en creux notre éducation comment on est apprises à servir. le titre en serait "je te donne mes yeux" (je ne parle pas espagnol mais je l'ai vue en v.o. ss titrée) ...

sémaphore a dit…

@Emelire, j'ai enfin pu voir ce film rebaptisé "Ne dis rien"pour sa diffusion francophone.
Un film remarquable qui échape aux écueils manichéens sur ce thème si sensible de la violence conjugale.
L'interprétation des deux acteurs principaux est à souligner.
Le titre espagnol "Te doy mis ojos" fait référence à la scène de leurs retrouvailles, à l'amour qu'ils éprouvent l'un pour l'autre, aux souvenirs de leur serments d'amour avant le marriage.
Scène qui n'est pas sans faire penser au film "le mépris" de J-L. Godard, et de mépris il est question dans ce film.
La violence n'est-elle pas le plus grand mépris de l'autre quand on dit l'aimer!
Nous verrons aussi combien cet homme a peu d'estime pour lui-même, se méprisant lui même nous voyons combien cette attitude engendre la peur de perdre l'autre et entre dans les mécanismes de violence envers sa compagne.
Ce film évite aussi les méandres du voyeurisme, la violence physique, ce qui a pu se passer est suggéré, évoqué par la frayeur de l'héroïne, qui se libèrera du joug de cette relation en basculant elle-même dans une salutaire indifférence à l'autre.
La réalisatrice met aussi l'accent sur la nécessaire autonomie financière des femmes, fer de lance de leur indépendance dans nos sociétés capitalistes et patriarcales.
A voir absolument!
sémaphore

sémaphore a dit…

Le tissage de correspondances avec les figures mythologiques et le rapport à sa représentation artistique dans le cheminement de l'héroïne vers son épanoussement est lui aussi très pertinent.