vendredi 18 avril 2008

AIME CESAIRE AVAIT FAIT RECULER NICOLAS SARKOZY EN 2005:

En 2005, Nicolas Sakozy alors ministre de l'intérieur avait déjà des idées très saugrenues en matière d'éducation!...

Mais réécrire l'histoire, la falcifier, la trahir, ça ne lui fait pas peur, non!

Bien au contraire!

semavox

Aimé Césaire est une figure de l’île de la Martinique: il en a été le député pendant près de 50 ans, et avait inventé le terme “négritude” en réaction à l’oppression culturelle du système colonial français.

AIME CESAIRE AVAIT FAIT RECULER NICOLAS SARKOZY EN 2005:

(voir article de l'huma ci-dessous)


Aimé Césaire, qui s’était retiré de la vie politique, restait un personnage incontournable de l’histoire martiniquaise, extrémement sollicité et influent.

En 2005, il réagit à la loi prévoyant d’inscrire la colonisation comme une chose positive dans les manuels scolaires en refusant de rencontrer Nicolas Sarkozy:

“Je n’accepte pas de recevoir le ministre de l’Intérieur pour deux raisons. Première raison : des raisons personnelles. Deuxième raison : parce que, auteur du ’Discours sur le colonialisme’, je reste fidèle à ma doctrine et anticolonialiste résolu”.

Le projet de loi sera finalement retiré, et Aimé Césaire rencontrera Sarkozy pendant la campagne présidentielle, tout en soutenant activement Ségolène Royal, y compris en l’accompagnant lors d’un meeting malgré son grand age.

Les Antillais ont fait reculer Sarkozy

Article paru
le 8 décembre 2005
source : l'huma.fr

Persona non grata . La mobilisation contre sa venue et pour l’abrogation de la loi de février 2005 a conduit le ministre de l’Intérieur à renoncer à sa visite.

Décidément les îles ne réussissent par à Nicolas Sarkozy. Qui ne se souvient du fiasco du ministre de l’Intérieur en Corse. Aujourd’hui, c’est la Martinique qui inflige un sérieux camouflet au locataire de la place Beauvau.

Nicolas Sarkozy a été obligé d’annuler son voyage en Martinique et en Guadeloupe, programmé de jeudi à samedi, a-t-il annoncé dans une interview parue hier dans France Antilles. Selon lui, « les conditions de sérénité d’un travail collectif nécessaire pour traiter efficacement des questions fondamentales pour les Antillais que sont la sécurité, le développement économique et l’emploi ne me paraissent pas […] aujourd’hui réunies ». En précisant que ce voyage revêt, à ses « yeux, une importance toute particulière compte tenu des enjeux en cause et des attentes des Antillais dans les domaines de ma responsabilité. Or, je constate que des polémiques, qui tiennent pour l’essentiel à des malentendus liés à la loi du 4 février 2005, mais qui sont bien réelles, suscitent une émotion particulière ». Un doux euphémisme pour décrire une situation de franche hostilité des Martiniquais et des Guadeloupéens. En Martinique, l’annulation du voyage aux Antilles de Nicolas Sarkozy a été accueillie comme « une première victoire », a indiqué à l’AFP, Francis Carole, chef de file du Palima (Parti pour la libération de la Martinique) et porte-parole d’une trentaine d’organisations politiques, syndicales et associatives qui avaient préparé un accueil particulier au ministre. Et de se féliciter

que le président de l’UMP ait, selon lui, « pris conscience (…) qu’on ne peut pas jouer

avec la dignité d’un peuple ».

De nombreuses personnalités s’étaient également élevées en Martinique contre la venue de Nicolas Sarkozy, tout particulièrement en raison de la loi de février 2005 sur les rapatriés faisant étant d’un « rôle positif » de la colonisation française. Au premier rang desquelles le poète et homme politique Aimé Césaire qui avait publiquement annoncé qu’il refusait de recevoir le ministre et président de l’UMP. Dans le même mouvement, un « collectif martiniquais pour l’abrogation de la loi de la honte » s’est constitué mardi pour imposer la suppression de la loi du 23 février 2005 qui « justifie les crimes commis au nom d’une civilisation qui a conduit à l’extermination de peuples, à l’extinction de cultures et au pillage de nombreux pays ». La défection du ministre ne remet d’ailleurs pas en cause la mobilisation qui était prévue dans les rues de Fort-de-France et qui, selon le collectif, « doit aller jusqu’au bout » avec une « manifestation unitaire avec un arrêt symbolique sur la place de la Savane », puis un regroupement, en soirée, de toutes les organisations sur la place Légitime-Défense, devant l’ancien palais de justice. Mobilisation également maintenue en Guadeloupe à l’appel de plusieurs syndicats et partis politiques.

Stéphane Sahuc

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