Comme vous le savez, Amnesty International est très préoccupé par la situation des défenseurs pacifiques des droits humains en Iran. Les défenseurs des droits de la femme qui défendent les droits politiques et sociaux des femmes et qui mettent en avant les lois discriminatoires vis-à-vis de la femme sont tout particulièrement inquiétés par les autorités iraniennes.
Ces personnes, des femmes principalement, sont arrêtées, détenues arbitrairement, maltraitées, en toute impunité par les forces de sécurité officielles. Elles n’ont la plupart du temps pas accès aux services d’un avocat ou aux visites des membres de leur famille.
Au lieu de profiter du travail de terrain de ces associations et de reconnaître l’importance de leurs contributions, l’État iranien a augmenté graduellement la répression, tandis que la discrimination à l’encontre des femmes s’accentue chaque jour d’avantage.
Etre activiste des droits des femmes en Iran : un engagement risqué
Le 4 mars 2007, alors qu’elles protestaient lors du procès de cinq militantes des droits des femmes accusées d’avoir organisé une manifestation en juin 2006, 33 femmes militantes des droits fondamentaux des femmes en Iran ont été arrêtées et mises à l’isolement.
Travailleuse sociale, Shahla Entesari, une militante renommée, a participé à la Campagne pour l’égalité visant à recueillir un million de signatures sur une pétition demandant l’égalité entre les femmes et les hommes dans le droit iranien. Elle était une de ces cinq accusées, elle risque une peine d’emprisonnement.
Mahboubeh Abbasgholizadeh, journaliste, écrivaine, rédactrice en chef, militante de la société civile et défenseure des droits des femmes manifestait pour soutenir Shahla et les autres. Elle est menacée d’emprisonnement.
Hana Abdi, étudiante en psychologie à l’université Payame Noor de Bijar. Kurde iranienne, a participé également activement à la Campagne pour l’égalité, qui vise à mettre un terme à la discrimination à l’égard des femmes dans le droit iranien. En décembre, elle a été arrêtée « parce qu’elle avait porté atteinte à la sécurité nationale » en dispensant des cours d’alphabétisation pour les femmes illettrées des villages proches de la province du Kurdistan. Amnesty International la considère comme une prisonnière d’opinion et demande sa libération immédiate et inconditionnelle.
Amir Yaghoub Ali, étudiant âgé de vingt ans, est membre du Comité des hommes de la Campagne pour l’égalité. Il risque des poursuites et une peine d’emprisonnement pour avoir pacifiquement recueilli des signatures sur la pétition demandant l’égalité entre les femmes et les hommes devant la loi, ce qui constitue une activité illégale en Iran.
Ronak Safarzadeh, Sussan Tahmasebi, Maryam Hosseinkhah, Noushin Ahmadi Khorassani, Jelveh Javaheri, Parvin Ardalan, Shadi Sadr, Delaram Ali sont également en danger. Et malgré les graves mesures de répression prises à leur encontre, elles clament avec conviction qu’ « … une force irrépressible est en train de naître ; une force qui non seulement conforte le mouvement de défense des femmes, mais aussi qui s’enracine un peu plus profondément chaque jour, rendant encore plus vivants les espoirs et les rêves que nous entretenons depuis un siècle. »
Avec Amnesty, vous pouvez leur apporter votre soutien.
Pour demander leur libération, signez ici :
http://www.isavelives.be/fr/node/982
samedi 8 mars 2008
Etre activiste des droits des femmes en Iran : un engagement risqué (pétition)
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