- François Hollande, premier secrétaire du PS, a évoqué la victoire de la gauche, dimanche soir sur France 2 : "La gauche sera dans une certaine mesure au pouvoir, mais au pouvoir dans les villes et les départements, sans prétendre bien sûr vouloir revenir sur les résultats de l'élection présidentielle de l'année dernière (...) Le président de la République est obligé d'entendre le message des Français. Ses promesses en termes de pouvoir d'achat n'avaient pas été satisfaites. Le comportement qui a été le sien au sommet de l'Etat ne pouvait plus être accepté, notamment quant au respect des valeurs de laïcité et de justice."
Plus tôt, il avait estimé sur TF1 que la gauche était "majoritaire en voix" et serait "majoritaire en nombre de villes" et en nombre de "départements" au soir du 2e tour des municipales et cantonales. "Tous les résultats ville par ville confirment les constats (...). Premier constat, la gauche est majoritaire en voix et en nombres de villes comme elle le sera en nombre de départements." D'où deux conclusions, selon lui. Le premier devoir du PS est d'"être à la hauteur du résultat de ce soir". Deuxième conclusion : si "la gauche est majoritaire", le président Nicolas Sarkozy doit "corriger la politique qu'il a conduite".
- Ségolène Royal, ex-candidate PS à la présidentielle, a assuré sur France 2 qu'elle voulait, "avec d'autres", "présenter aux Français un projet crédible, solide, cohérent" dans la perspective du prochain Congrès du PS. "Je le ferai avec d'autres, bien évidemment, en rassemblant le plus largement possible toutes celles et ceux qui voudront s'engager dans la définition de ce projet et ensuite les militants se prononceront". Evoquant le revers électoral de l'UMP, elle a affirmé que "ce qui a été sanctionné, c'est l'hyper-personnalisation et la concentration du pouvoir, le non-respect des Français, c'est l'improvisation, c'est la désinvolture".
Auparavant, sur TF1, elle avait estimé que la gauche devrait "réparer ce que le gouvernement a abîmé et détruit" ces derniers mois. "Dans un contexte de profonde inquiétude (...), la peur du lendemain s'empare même de celles et ceux qui se croyaient à l'abri (...) Le gouvernement a dit après le premier tour qu'il entendrait le message, eh bien, qu'il le fasse et qu'il change sa politique et son comportement." Ségolène Royal a demandé au gouvernement d'"augmenter les retraites", de renoncer au paquet fiscal et de supprimer les franchises médicales. "Nous devons être à la hauteur, face au désordre, notre projet doit faire preuve d'audace." Elle a appelé "à transformer le vote sanction en vote d'avenir". Pour l'ancienne candidate PS à la présidentielle, "il ne s'agit pas d'arrêter des réformes mais de faire de bonnes réformes (...) La situation est grave, il faut que le pouvoir se ressaisisse et écoute ce que viennent de dire les Français (...) Nous avons aujourd'hui de l'improvisation, du désordre gouvernemental, nous avons une perte de sens, de repères, de valeurs. Nous avons une crise morale, sociale, économique, écologique."
- Laurent Fabius, ancien Premier ministre PS, a demandé au gouvernement, dimanche soir sur TF1, de "corriger la trajectoire" de sa politique, après la défaite "extrêmement lourde" de la droite aux élections locales. "Il y a une défaite très forte du côté de la droite (...) Il y a une dimension nationale" que l'"on ne peut pas nier que cela soit de la part des Français et des Françaises une critique extrêmement vigoureuse contre la politique qui est menée (...) Si le gouvernement est lucide, il faut qu'il réoriente sa politique", selon l'ex-ministre de l'Economie qui craint "un divorce" entre les électeurs et les gouvernants.
- Martine Aubry, maire PS réélue à Lille, a estimé sur France 2 qu'il était "urgent" pour les dirigeants du PS de "tous se mettre autour de la table (...) Il faut travailler collectif, nous avons parfois laissé de côté cet objectif, les Français n'ont pas apprécié et ils ont raison, car quand on fait de la politique, c'est pour les autres, c'est une lourde responsabilité." Selon elle, "il faut laisser de côté les ambitions individuelles (...) surtout face à un président qui inquiète par ses positions, ses attitudes et la façon dont il s'asseoit sur ses engagements de campagne".
- Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR, a appelé la gauche à rester, "cette fois", "soudée et unie", dimanche soir sur TF1. "Il faut que cette fois-ci elle soit soudée, unie pour résister ensemble face à la droite. Cette défaite électorale de la droite doit se traduire en défaite sociale. Les petits coups du contre-pouvoir que nous propose Ségolène Royal, on l'a déjà entendu pour les élections régionales. Cela n'a pas changé quoi que ce soit à des subventions versées à des groupes qui font des bénéfices et qui licencient quand même."
- Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, a déclaré dimanche que par leur vote au second tour des municipales et des cantonales, les Français avaient exprimé leur volonté d'une "France de la solidarité". "En élisant de très nombreuses villes de gauche ce soir, les Français nous donnent un message : ils veulent cette France de la solidarité, de l'égalité, de la justice."
- Michel Laurent, membre de la direction du PCF, a déclaré que son parti conservait "l'essentiel de ses municipalités". Il a imputé au passage la perte de Calais, passée à droite, aux "avances de la droite en direction du Front national".
- Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts , a jugé dimanche que le second tour des municipales était "un signal politique de renouvellement" pour son parti, avec le succès de Dominique Voynet à Montreuil notamment. "Le renouveau de la gauche au XXIe siècle passe par l'écologie politique et cela remet en cause ce qui a été fait au Grenelle de l'environnement, de considérer que tout le monde pouvait faire de l'écologie (...) Ceux qui ont un vrai projet de transformation sociale maintenant, ce sont les Verts."
- Denis Baupin, tête de liste des Verts à Paris, s'est dit dimanche "stupéfait" des réactions du gouvernement, qui dit, selon lui, "qu'il ne s'est rien passé" au deuxième tour des élections municipales et cantonales. "Pour autant, c'est la droite qui a perdu et pas la gauche qui a gagné", a souligné le leader des Verts parisiens, pour qui "il ne faudrait pas refaire l'erreur de 2004, où le PS a cru que l'alternance tomberait toute crue dans son escarcelle."
- Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du MRC, a salué dimanche soir les "belles victoires remportées" par la gauche au deuxième tour des municipales et l'élection du maire sortant MRC Etienne Butzbach à Belfort. Toutefois, "il ne suffit pas pour la gauche de remporter de belles victoires locales", il faut désormais "préparer au niveau national, mieux qu'une alternance, une alternative construire (...) Pour se refonder la gauche a besoin d'un nouvel Epinay." |
2 commentaires:
Maintenant ce que j'attends c'est que la gauche soit derrière Royal qui était plebiscitée. La dernière fois j'entends encore certains comme Kouchner lui conseiller de se rallier au modem, en fait de laisser sa place au modem et on aurait eu Bayrou/Sarkozy ! Bon Kouchner et autres ont montré de quel côté ils étaient au fond. N'empêche que si son camp avait vraiment été avec elle, je pense qu'elle serait passée. Or elle a perdu énormément d'énergie à lutter pour s'imposer de son propre camp. Et j'ai l'impression que ça va recommencer encore.
Lire, l'article http://mauvaiseherbe.wordpress.com/2008/03/19/segolene-et-les-papas-par-benoite-groult/
Ségolène et les “papas”, par Benoîte Groult, mais tu as du déjà le faire... (-;
Oui, cela perdure le sempiternel "vizir à la place du vizir"...is no good!
Mon Piranhas Sexistes pour les désigner est ma réponse...http://archipelrouge.blogspot.com/2008/03/piranha-sexistes-le-parti-socialiste.html...et j'ai repris tes aquariums, inspirant mes propos.
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