"Tous les moyens de l’esprit sont enfermés dans le langage, et qui n’a point réfléchi sur le langage n’a point réfléchi du tout."
Préventorium de l'androlecte au canton de Vaud... (Parce que je le vaux bien!)
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi le masculin l'emporte ?
Vous êtes-vous questionné sur la domination masculine s'immisçant dans le langage même, donc dans cette pensée qui nous constitue, car pouvons-nous penser sans les mots ?
Aussi cette brève est-elle édifiante sur l'androlecte, sur la terreur de toute féminisation du pouvoir.
Cette note démontre une prise de conscience qui cependant ne s'actualise pas de manière radicale mais frileusement s'énonce en nota bene, lâchement pourrais-je ajouter!
La justification peut-elle trouver grace à mes yeux quand il serait si aisé d'y remédier!
Alors l'auteur de cette note du canton de Vaud a beau jeu de préciser que les élus sont aussi des élues!
De surcroît, il est fier de lui!
Elles pourraient lui rétorquer ces "invisibles" :
-Nous ne sommes pas des veaux! Tout d'même et nous aurions pu éviter cette explication en étant prises en considération, ne serait-ce que linguistique.
Ce n'est pas une note! C'est un préventorium!
Etre une femme n'est pas une maladie, que je sache!
En dépit de toutes ces estrapades grammaticales, nous ne renoncerons à nous affirmer!.. Bien au contraire!
...It's a long way!...L'image de Sisyphe me revient inlassablement...
sémaphore
Les sexes s’invitent dans… le règlement du Conseil!
source : http://www.24heures.ch/pages/home/24_heures/l_actu/vaud/detail_vaud/(contenu)/204783 UNE PREMIÈRE
Les élus ont accepté, mardi soir, d’inscrire dans leur règlement interne une étonnante note de bas de page historico-féministe. Elle explique pourquoi seul le masculin est utilisé dans le texte.
JULIEN MAGNOLLAY | 12 Mars 2008
«Au Moyen Age, les formes féminines et masculines cohabitaient dans les textes. Par la suite, la forme masculine s’est imposée comme «universelle», ce mouvement se faisant parallèlement à la constitution des professions et à l’exclusion des femmes de nombre d’entre elles (…).»
Une thèse sur l’étude des genres? Non. Une petite partie de la première note de bas de page du nouveau règlement du Conseil communal! Cette note a été rajoutée mardi soir dans la nouvelle mouture du règlement interne du plénum. Il doit s’agir d’une première dans un texte aussi sec qu’un règlement d’un organe délibérant. «Je reconnais que c’est assez original, mais je suis très content», lâche Jean-Michel Dolivo, l’auteur de cette note de bas de page et membre d’A gauche toute!
Le texte de la note en intégralité
L’histoire de la langue française nous démontre que les mots, tout comme la grammaire, ont été le reflet de l’état de la société, en particulier du statut que femmes et hommes y avaient. Au Moyen-Age, les formes féminines et masculines cohabitaient dans les textes. Par la suite, la forme masculine s’est imposée comme « universelle », ce mouvement se faisant parallèlement à la constitution des professions et à l’exclusion des femmes de nombre d’entre elles.
Au cours du XXe siècle, de nombreux changements sociaux sont intervenus, notamment en ce qui concerne l’acquisition par les femmes des mêmes droits politiques que les citoyens masculins. Ne pas traduire ces changements sociaux dans le langage signifie non seulement qu’ils ont été rendus invisibles, mais participe à l’exclusion par le discours d’une partie de la population.
Cela – en particulier dans un règlement communal – n’est pas souhaité, car un tel document doit concerner l’ensemble des citoyennes et des citoyens. Bien que les recherches récentes en linguistique soulignent que la présence des formes masculines et féminines dans un texte ne l’alourdit pas et qu’il n’est pas plus difficile d’accès, nous avons privilégié – dans le présent document – la forme masculine, qui doit être comprise comme englobant les femmes et les hommes. Ce sont donc des élues et des élus qui sont membres du Conseil communal, au sens des articles 1 et suivants du présent Règlement.
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